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mercredi 23 janvier 2013

Nouvelle de Nejma Aghzaf

Title : Coeur Florissant


Category : Conte/nouvelle



   Il était une fois un roi qui avait quatre épouses. Il aimait beaucoup la quatrième et faisait tout pour la satisfaire, alors que pour sa troisième femme même s'il l'aimait aussi, il pressentait toujours qu'elle allait le délaisser pour un autre homme... La deuxième femme était d'une gentillesse incomparable et lui était très serviable, tandis que la première épouse même si elle tenait à servir son époux et à faire tout ce qu'elle pouvait pour lui plaire, sa majesté ne faisait que l'ignorer et semblait la délaisser complètement...

   Un jour, ce roi tomba malade, et comme il sentait que le moment de la fin s'approchait, il commença à réfléchir, puis à un moment donné, il fit appel à chacune des quatre épouses, afin de reconnaître celle qui accepterait d’accomplir son ultime vœux.
   Commençant par sa quatrième femme, le roi dit: Toi, ma chérie, je t'ai aimée plus que les autres épouses, je t'ai bien servie durant toute ma vie..., acceptes-tu de m'accompagner dans mon tombeau? Elle lui répondit : Impossible, je suis encore si jeune, moi ! Et elle partit sans aucune explication, ni compassion.
   Alors, le roi avait fit appel à sa troisième épouse pour savoir si celle-ci acceptait le fait d'achever sa vie éphémère avec lui et faire son voyage ultime à l'au-delà, vers l'éternité absolue...
   Mais encore cette fois, la réponse était pareille à la précédente, pire encore, puisque cette épouse voulait continuer le reste de sa vie avec un autre homme, exactement comme le roi devinait avant...
    Malgré cette déception suprême et ce comportement inattendu de ces épouses, le roi ne perdit l'espoir d'avoir parmi ses épouses, au moins une, qui accepterait sa demande si extraordinaire.
    Il fit ainsi appel à la deuxième femme.
   Laquelle épouse qui était toujours près de lui, et l'écoutait plus attentivement.
   Alors, cette fois, la réponse fut, en quelque sorte, moins douloureuse que les autres précédentes, puisque cette épouse était si intelligente au point qu'elle s'excusa d'abord au roi de ne pouvoir accomplir sa demande. En revanche, elle pensa qu'elle pouvait au moins accompagner l'auguste souverain, son bien-aimé, pendant son enterrement et suivre ses funérailles afin de lui faire ses adieux en posant des fleurs rouges sur son tombeau, comme signe du grand amour qu'elle portait pour lui. Cependant, le roi fut affligé à cause du reniement affreux de ses trois épouses.
   Soudain, une voix vint de la grande salle du Harem,répliquant :
   - Moi, je te suivrai au tombeau, nous mourons ensemble et je serais avec toi là où tu irais…
    Le roi se retourna brusquement pour découvrir l’identité de cette voix qui vint faire renaître son espoir, après sa profonde déception et déchirante affliction.
   Cette personne n’était autre que sa première épouse toute laide, chétive et maladive à cause de l’ignorance de ce roi et de sa malveillance envers elle.
   Envahi par le labyrinthe des sentiments de regret, de honte et de remord.
   le roi mourut et laissa derrière lui une histoire mythique.
   Elle porte toujours l’énigme de la vie humaine, à savoir la signification symbolique de ces quatre épouses, dont la quatrième reflètera bien le corps humain, avec ses plaisirs et ses désirs charnels et avec quel courage ! , que chacun de nous cherche toujours à les assouvir tous, sans aucun doute ni crainte. Alors que la troisième épouse était tout ce que nous possédons (or,argent,terres, immeubles…) durant notre vie et qui, immédiatement, change de propriétaire dès notre mort, ensuite, la deuxième épouse était à la fois nos parents, nos frères, nos soeurs, ainsi que nos fidèles ami(e) s que nous trouvons toujours à côté de nous dans la bonne et la mauvaise fortune et qui sont présentes, même, aux funérailles pour nous faire leurs adieux.
   Tandis que la première épouse reflète la seule chose qui accompagnera chaque Homme dans son tombeau et qui ne peut être que ses bonnes actions faites durant toute sa vie vécue, avec son bien et son mal…
   Ainsi, après avoir lu l’histoire de ce roi aveuglé par son attachement aux désirs matériels au contraire des bienfaits et la mauvaise image de ses actions, vous pouvez au moins vous interroger sur l'État de votre propre compagnon, afin de voir la réalité de vos actions ici-bas ?!
.....et ce qui vous attend....là-bas,... là-haut !

         Nejma Aghzaf. Le 25/8/2008 à Fès.



Created : 2012-12-26 10:36:22
Edited : 2012-12-27 10:49:27

Moyen-Atlas & Fes un même ittinéraire: Conte du Moyen Atlas : Aït Ishaq, la superstitieuse,...

Moyen-Atlas & Fes un même ittinéraire: Conte du Moyen Atlas : Aït Ishaq, la superstitieuse,...

dimanche 20 janvier 2013

Nouvelle : Coeur florissant de Nejma Aghzaf

Title : Cœur florissant
Category : Nouvelle
Contents :
    Il était une fois un roi qui avait quatre épouses. Il aimait beaucoup la quatrième et faisait tout pour la satisfaire, alors que pour sa troisième femme même s'il l'aimait aussi, il pressentait toujours qu'elle allait le délaisser pour un autre homme...
   La deuxième femme était d'une gentillesse incomparable et lui était très serviable, tandis que la première épouse même si elle tenait à servir son époux et à faire tout ce qu'elle pouvait pour lui plaire, sa majesté ne faisait que l'ignorer et semblait la délaisser complètement....
    Un jour, ce roi tomba malade, et comme il sentait que le moment de la fin s'approchait, il commença à réfléchir, puis à un moment donné, il fit appel à chacune des quatre épouses, afin de reconnaître celle qui accepterait d’accomplir son ultime vœux.
   Commençant par sa quatrième femme, le roi dit: Toi, ma chérie, je t'ai aimée plus que les autres épouses, je t'ai bien servie durant toute ma vie..., acceptes-tu de m'accompagner dans mon tombeau? Elle lui répondit : Impossible, je suis encore si jeune, moi ! Et elle partit sans aucune explication, ni compassion.
   Alors, le roi avait fit appel à sa troisième épouse pour savoir si celle-ci acceptait le fait d'achever sa vie éphémère avec lui et faire son voyage ultime à l'au-delà, vers l'éternité absolue... Mais encore cette fois, la réponse était pareille à la précédente, pire encore, puisque cette épouse voulait continuer le reste de sa vie avec un autre homme, exactement comme le roi devinait avant...
    Malgré cette déception suprême et ce comportement inattendu de ces épouses, le roi ne perdit espoir d'avoir parmi ses épouses au moins une qui accepterait sa demande si extraordinaire. Il fit ainsi appel à la deuxième femme. Laquelle épouse qui était toujours près de lui, et l'écoutait plus attentivement. Alors, cette fois, la réponse fut, en quelque sorte, moins douloureuse que les autres précédentes, puisque cette épouse était si intelligente au point qu'elle s'excusa d'abord au roi de ne pouvoir accomplir sa demande. En revanche, elle pensa qu'elle pouvait au moins accompagner l'auguste souverain, son bien-aimé, pendant son enterrement et suivre ses funérailles afin de lui faire ses adieux en posant des fleurs rouges sur son tombeau, comme signe du grand amour qu'elle portait pour lui.
   Cependant, le roi fut affligé à cause du reniement affreux de ses trois épouses. Soudain, une voix vint de la grande salle du Harem,répliquant : - Moi, je te suivrai au tombeau, nous mourons ensemble et je serais avec toi là où tu irais…
    Le roi se retourna brusquement pour découvrir l’identité de cette voix qui vint faire renaître son espoir, après sa profonde déception et déchirante affliction. Cette personne n’était autre que sa première épouse toute laide, chétive et maladive à cause de l’ignorance de ce roi et de sa malveillance envers elle.
    Envahi par le labyrinthe des sentiments de regret, de honte et de remord. le roi mourut et laissa derrière lui une histoire mythique.
   Elle porte toujours l’énigme de la vie humaine, à savoir la signification symbolique de ces quatre épouses, dont la quatrième reflètera bien le corps humain, avec ses plaisirs et ses désirs charnels et avec qui courage ! , que chacun de nous cherche toujours à les assouvir tous, sans aucun doute ni crainte. Alors, que la troisième épouse était tout ce que nous possédons (or,argent,terres, immeubles…) durant notre vie et qui, immédiatement, change de propriétaire dès notre mort, ensuite, la deuxième épouse était à la fois nos parents, nos frères, nos soeurs, ainsi que nos fidèles ami(e) s que nous trouvons toujours à côté de nous dans la bonne et la mauvaise fortune et qui sont présentes, même, aux funérailles pour nous faire leurs adieux.
    Tandis que la première épouse reflète la seule chose qui accompagnera chaque Homme dans son tombeau et qui ne peut être que ses bonnes actions faites durant toute sa vie vécue, avec son bien et son mal…
   Ainsi, après avoir lu l’histoire de ce roi aveuglé par son attachement aux désirs matériels et éphémères, au contraire des bienfaits et la mauvaise image de ses actions, vous pouvez au moins vous interroger sur l'État de votre propre compagnon, afin de voir la réalité de vos actions ici-bas ?! .....et ce qui vous attend....là-bas , là haut !

            Nejma Aghzaf. Le 25/8/2008 à Fès.
                 Created : 2012-12-26 10:36:22 Edited : 2012-12-27 10:49:27
                         Created : 2013-01-20 14:24:29 Edited : 2013-01-20 14:24:34

samedi 19 janvier 2013

Conte du Moyen Atlas : Aït Ishaq, la superstitieuse,...

Title : Aït Ishaq, la superstitieuse,...
Category : Chronique du passé
Contents : Outre les espiègleries de l'enfance, nous gardons, pour toujours, des souvenirs très marquants de ces hauts-lieux du Moyen-Atlas, où nous avions vécu une phase importante de notre puérilité pure, naïve et limpide.
    Zaouyat Aït Ishaq,
    Coin, presque perdu, du Maroc profond, où le Temps n'avait pas la même notion, comme partout ailleurs. Tout y relevait du mythe.
    Les Sept collines où perchaient des mausolées rustiques, parfois délabrés, de quelques marabouts, dont on ne savait rien, ni d'où ils venaient, ni de la nature de leur *Baraka*, sauf les noms qui les distinguaient : Sidi Mimoun, Sidi Zekri, Sidi Mohammed Amhaouch,...
    Comme par hasard, tout autour de chaque édifice "sacré" il y avait son propre cimetière et que la bourgade rassemblait des gens de tribus diverses.
     Une fois, on creusa un tombeau pour y ensevelir un vieillard qui vint de mourir. On allait le mettre dans le trou, quand un des vieux sages tribaux vint s'interposer, en laissant comprendre à l'assistance funèbre que le mort n'appartenait pas à telle tribu et par conséquent sa place n'était pas dans ce cimetière, il fallait lui creuser un autre trou, plus loin, sur le versant de la colline qui dominait l'entrée du village, ce qui fut fait sans faute, mais non sans difficulté.
      Par ailleurs, près des mausolées, il y avait toujours quelques vieux oliviers sauvages qui frappaient le regard du visiteur étranger des lieux par les morceaux de toile de toutes les couleurs, suspendus des branches, des amulettes, parfois même, quelques tresses de cheveux de petites filles ou de jeunes filles vierges,...ou de femmes veuves en détresse,....
       À l'intérieur des bâtisses, près du tombeau en terre du dit marabout, étaient déposées quelques bougies, pas toutes droites, à cause de la chaleur et du temps qu'elles durent passer là, par moment, on trouvait quelques pièces d'argent, déposées en offrandes pour avoir la bénédiction du Saint.
      Ainsi, malgré l'arrivée de l'islam, il y avait toujours la persistance de ces croyances païennes du pré-Islam dans ces contrées lointaines, contrairement aux grandes Cités, aux centres urbains où la civilisation prenait forme avec le temps qui changeait et passait.
       Bien que les habitants de la Zaouyat n'aient été pas tous des descendants des tribus environnantes et quoique la route secondaire (sur 7 km) ait été reliée (par les Colons) à la route principale qui allait de Fès à Marrakech via Khénifra et Béni Mellal, la population semblait vivre en autarcie sinon recluse sur elle-même, au grand dam du Makhzen, tout un univers de superstitions étalait son ombre sur l'esprit des gens. Tout un brassage des trois religions(l'islam, le Judaïsme, le Christianisme) et le paganisme ouvraient l'esprit des horizons mystiques insoupçonnables où la magie, la sorcellerie, la métaphysique l'emportaient plus sur autre
 chose.
        On entendait parler de déambulations nocturnes de la mythique "Mule des tombeaux" qui passait, la nuit durant, à visiter le patelin, d'une rue à l'autre, frappant la porte de l'un, griffonnant la fenêtre de l'autre et le lendemain, la nouvelle circulait qu'un tombeau aurait été profané la veille, qu'une main (ou un bras ou avant bras) de mort fut découpée ou arrachée.
         On savait que les filles de joie se consacraient à certaines pratiques sataniques.
         Ces filles de joie ( "animatrices sociales", aujourd'hui!) faisaient peur par le tatouage qu'elles portaient sur le visage et à l'avant-bras et par toutes ces histoires extraordinaires tissées autour de leur personne et de leur vie, en général. Pourtant, elles n'étaient pas toutes "sorcières" ni amies du "D'jin". Elles étaient bonnes et généreuses, humaines et serviables. Elles tissaient de très bonnes relations avec les voisins, avec des familles notoires et respectées et même compatissantes envers les personnes défavorisées. D'où elles finirent par gagner le respect de tous!
        Certes, quelques-unes parvinrent même à devenir des Divas de la région, sinon du pays en entier. Elles marquèrent leur époque, une fois devenues "Chikhates". les maisons de disques se les disputaient !
         Ce fut le temps des radio-transistor et des radio-cassettes !
     
             Abdelmalek Aghzaf , Fès, le 13/01/2013.

Created : 2013-01-13 09:53:30
Edited : 2013-01-18 17:15:48