mardi 15 octobre 2013

Article édité sur mon mur de facebook

Retrouvailles Journal partagé Aujourd'hui, à 9h 35, je reçus un e-mail de mon ami Christian Régnier me faisant savoir qu'il sera à Fès, du vendredi 18/10/2013 au lundi 21/10/2013. Il aimerait me voir et me demande mes n°x de téléphone pour fixer un rendez-vous. Il m'a envoyé le sien au Maroc: xxxxxxxxxx. Cela tombe avec la fête de l'Aïd. Bonne occasion de renouer avec le passé, les bons souvenirs, les bons moments passés au Maroc et en France. Le temps des échanges culturels méditerranéens et le jumelage de nos deux lycées : Moulay Slimane - Fès - et Diderot - Lyon. Temps d'or, temps des cerise,...! Il y a eu un vrai labeur, mais qui ne manquait ni de plaisirs ni d'enseignements. Les voyages en France et en Tunisie furent, pour moi, une expérience très riche à plusieurs titres. Si les voyages instruisent l'homme, pour moi , il en est bien vrai. J'ai beaucoup appris, aussi bien au niveau des rapports humains, des valeurs humaines, des US et des modes de vie d'autres peuples. Cela ne me serait pas possible, si je restais sur place à Fès, ou au Maroc, en général. les livres, les mass-médias et les nouvelles technologies restent des moyens virtuels qui ne peuvent remplacer le vécu : vivre vaut mieux qu'entendre ! Pour les idées, la pensée, les livres m'étaient, depuis l'enfance, la source du Savoir sans aucun doute. Ils le sont toujours, avec un plus : les nouvelles technologies. J'ai des difficultés à m'en décrocher si facilement. le livre me livre les secrets du monde. Il m'ouvre les voies "impénétrables" de l'univers et sa connaissance, de la Création divine et de la rédemption. La lumière est toute cette connaissance du Moi et du monde. Sans le livre, il me semble qu'il est bien douteux de se frayer le bon chemin dans la pénombre de l'ignorance. Il n'y a pas pire que l'ignorance. Pourquoi ne pas dire qu'elle est sûrement la mère de tous les maux dont souffrait et souffre encore aujourd'hui la société humaine. Le livre me permet d'entreprendre des périples de par la pensée à travers l'espace/temps, les idées, les personnages et les intrigues des œuvres classiques, les sensations, les méditations de la poésie classique et moderne. Le livre me reflète, parfois, la réalité avec toute sa beauté ou avec toute son horreur. Il y a des livres qui vous imprègnent tout à fait, comme il y a des livres qui vous imposent une distanciation avec le texte ou avec les idées qu'ils vous dispensent. De toutes les manières, vous avez bien un choix à effectuer, ou vous suivez l'auteur ou vous en prenez distance. Le livre est comme la vie, à vous de décider quoi faire avec ce qu'on vous présente. Mais le livre n'est pas un code de conduite à suivre ni une charte de recommandations de tâches à exécuter à la lettre. Le livre est une sorte d'embarcation que vous prenez et qui vous porte si loin du lieu où vous vous trouvez, en haute mer, en aventure, à la découverte des espaces inconnus. Vous pouvez vous fier au capitaine, lui, il sait où aller, où accoster et comment éviter tous les aléas de la navigation. Il y a très longtemps, on transportait des livres comme si on transportait des stupéfiants. Le livre était bien source de beaucoup de mouvements sociaux, de beaucoup de révolutions, enfin de changements dans l'évolution des peuples, de la société humaine, et ce, depuis l'avènement des Saintes Écritures. Le livre, comme source de Lumière, pouvait éclairer les esprits, comme il pouvait entraîner les hommes à s'entretuer, à s'élever, les uns contre les autres. Toutefois, il fut bien le moyen de transmettre la parole de Dieu, le Savoir et la Connaissance. Le Coran a bien illustré le phénomène du livre tout au début de la Révélation de l'islam. "إقرأ" "Iqra'e" ou "Lis", Dieu s'adressant au prophète Mohammed, à travers lui, aux hommes, en général. La lecture ou l'étude, en ce qu'elle a de profondément significatif, pour les hommes, connaître ou savoir ou apprendre était et est toujours la voie vers la Lumière de l'esprit. La transmission du savoir restera le meilleur acquis qui permettra aux Terriens de perpétuer la civilisation humaine dans l'univers. Comme sont bien grands le plaisir et la joie de découvrir d'autres mondes, du passé et du présent ! L'illumination de l'esprit, l'ouverture des horizons, la plénitude de l'espace et le sentiment de dominer le temps permet à l'homme de revivre ce bonheur, qu'on risque d'oublier très souvent,de l'enfant qu'on était - et qui est en nous - le jour où nous avons découvert pour la première fois l'écriture, l'alphabet, la lecture, le sens des mots et les chiffres : symboles qui paraissaient incompréhensibles et indomptables, au bas âge. Le rêve après la découverte persiste très longtemps. Voyageons donc, quand cela nous est possible et rêvons. Le rêve est aussi l'espoir et l'espérance. https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10151709698913333&set=a.10150493625633333.367916.89449678332&type=1&relevant_count=1

mercredi 19 juin 2013

Méditations du solitaire heureux,

             

                  Méditations et réflexions :

                     Le solitaire heureux, dans les meilleurs des mondes possibles.

    De toutes les façons, il ne pouvait rien faire, tant les raisons qui l'obligèrent à s'arrêter existaient toujours et même s'il le voulait bien, il serait incapable de tenir devant les imprévus auxquels il ne s'attendait guère et qui étaient plus forts que lui.
    Les choses étaient ainsi, il se laissa aller.
    À quoi bon lutter contre la houle, quand on n'était pas si bon nageur.
Il fallait laisser du temps au temps.
    " Réussit bien qui sait attendre."
    "Patience, patience,..." se contentait- il de répéter, mais sans cesser de se poser des questions - sans être convaincu d'aucune réponse -
    Il ne savait pas pourquoi ni comment il s'arrêta tout d'un coup ; lui, qui croyait pourtant qu'il était si bien fait pour cette besogne, depuis déjà très longtemps !
    Cependant, il n'ignorait pas qu'à chaque chose un début et une fin et qu'il fallait s'y attendre. Tôt ou tard, cela devait arriver inéluctablement.
    Même quand on disait que la vie avait un sens, ce ne pouvait être que relatif. Tout dépendait en fait de la situation dans laquelle on se trouvait ; l'État d'âme et le taux de positivité des énergies auxquelles il avait affaire ou auxquelles il faisait face.
    Il parvint quand même à se résigner, en croyant - comme ses ancêtres - en l'effet révolutionnaire des étoiles et de tous ces corps célestes qui avaient très probablement une influence sur l'astre bleu : la terre et sur tout ce qui y vivait.
    Comme les cycles des saisons, sa verve et son inspiration allaient retrouver leur cours normal.
Il n'avait qu'à y penser plus profondément pour que la joie et le bonheur intérieur (forces essentielles à sa survie) reprennent le dessus et que sa vocation reprenne sa voie.
    Il n'avait plus aucune autre alternative que l'attente raisonnée, la plainte et le doute ne servaient plus à rien.
    Dans l'attente de ce déclic nécessaire et de ce Graal escompté, il se laissa aller.
Une brise si légère secoua doucement les feuillages des platanes et des mûriers. Le lourd nuage gris disparaissait lentement derrière les crêtes perceptibles à l'horizon, cédant aux lumières étincelantes et disparates de  la voûte céleste, omnisciente, du crépuscule.
    Ce moment du coucher du soleil et la tombée de la nuit où les lumières étaient en leur froideur donnait à l'esprit une sérénité presque divine, un calme qui ne pouvait évoquer que le silence sidéral, pendant une contemplation estivale nocturne.
    Face à cette splendeur de l'univers, toute autre pensée, aussi positive soit-elle, ne pouvait tenir très longtemps. Il finit par chasser toutes ces idées noires et une joie intérieure le submergea de tout son être et commença à fredonner quelques airs, à tel point qu'il s'étonna de ce changement brusque. Il comprit enfin qu'il était heureux d'être là, soi-même, solitaire mais heureux de vivre cet instant irréel.
    Comme par enchantement, tous ses soucis auxquels il pensait toute l'après midi finirent par s'effriter dans son esprit. Il n'en garda qu'une image vague. Après tout, il ne fut pas fait pour être trop rationnel, pensa-t-il, loin de là, lui, rêveur qu'il était, avait un esprit plutôt irrationnel, imaginatif et intuitif.

    Il décida, sur le champ, de ne plus plonger dans l'océan de la réalité avec ses multiples inconvenances, ses difficultés, ses hauts et ses bas, ses mauvaises facettes, ingrates et hostiles.
    Il pensa que la vie était peut-être un mirage sans fin, selon ses dernières lectures à propos de la physique quantique, de la mécanique quantique et de la théorie des cordes.
    Cela valait mieux pour lui que de positiver dans ce sens, dans sa solitude et loin d'autrui.
Toujours est-il que transmettre sa passion est un des meilleurs sentiments humains possibles !
    Transmettre un Savoir, perpétuer cette curiosité humaine et ancestrale de la Connaissance ne pouvait être qu'un bon don du ciel. Une fois on était conscient qu'on en possédait, il fallait tout faire pour en préserver la flamme et l'utiliser à bon escient.
    Cette idée le mit sur la bonne voie : sa vie devait, enfin, avoir un sens !
    Sur terre, une infinité d'êtres humains naissait, vivait et mourait, sans plus. La machine de procréation de l'espèce continuait son entreprise. L'anonymat de la fourmilière. Tout était conçu, depuis l'aube des temps, pour que cela se déroule et se réalise ainsi. Le système fut bien verrouillé.
    Il fallait bien y penser, pourtant.
    Au delà de la grande relativité du savant Einstein et grâce à cette découverte, il fallait -pour les chercheurs- résoudre le problème de la gravité électromagnétique, en ouvrant le champ d'investigation à la réflexion sur "la théorie des Cordes", l'interactivité des mondes.
    Cette possibilité, et non des moindres, permettrait de comprendre l'existence d'une simultanéité des univers dans le temps et dans l'espace.
    On a bien dépassé le voyage dans le temps.
    La théorie de troisième, quatrième et cinquième dimensions sont bien loin.
    La physique quantique et les mathématiques se rencontrent, comme par hasard, avec le monde métaphysique des trois grandes religions monothéistes : la présence d'autres mondes que le nôtre dans l'espace / temps des hommes :
    Les messages bibliques et coraniques, notamment, ouvraient bien des horizons insoupçonnables, depuis bien longtemps. On s'en doutait ; les métaphores des récits des saintes écritures donnaient lieu à de multiples interprétations aussi extraordinaires que plausibles.
    La téléportation qui semblait relever du domaine de la science fiction devait paraître possible rien qu'en se référant au récit de Salomon et de la reine de Sabae : "Balqiss".
    Alors, pouvait-on, encore, douter de l'existence des mondes symétriques ou parallèles? Avec la théorie des cordes, l'homme, au jour d'aujourd'hui, pourrait avoir une certitude, grâce à la physique mathématique et à la connaissance -non encore élucidée totalement- des ancêtres que les phénomènes des O.V.N.I. allait devenir tout simplement une réalité.
    L'homme ne serait point seul, l'unique locataire de l'infini univers. D'autres espèces, plus intelligentes, devraient occuper des mondes et des espace/temps symétriques à celui de l'espèce humaine.
    Les phénomènes des apparitions "furtives" des navettes spatiales et des êtres extraordinaires pourraient être élucidés grâce à la persévérance des scientifiques, chercheurs dans les domaines de la physique et des mathématiques, tôt ou tard, mais cela viendra certainement.
                        
                    Abdelmalek Aghzaf,
                                          Fès, le 10/6/2013.
                                      

mercredi 8 mai 2013

Chronique du corps : langage des gestes,


                Chronique du corps : langage des gestes,
     


L'œil, de son regard curieux balaya le champ de vision à 360° à la ronde, des paysages hétéroclites, statiques - comme peints d'une main d'artiste de génie sur une toile grand format.

De la nature morte,...

Collines aux versants tachetés d'Arganiers avec quelque troupeau de joyeux caprins tout autour.

Regard vertical sur des poules picorant dans un espace nu de terrain vague où seuls deux chats se hasardèrent, en bonne intelligence, tout près de la volaille heureuse, afin de goûter aux victuailles du hasard.

Au loin, on devinait l'océan bouger lentement dans son mouvement perpétuel de marées basses et de marées hautes faisant fi des manœuvres des bateliers ou des pollueurs de tous les horizons.
 Le bras se remuant car un doigt voulait gratter une partie du front : la racine d'un CIL qui vint de quitter sa place, une fois pour toute, de sous le sourcil droit. Tout le corps - frémissant  dans un mouvement imperceptible - acquiesça le geste du doigt gratteur.

 Un bonheur cutané dont on ne pouvait se passer quelque ait été la situation.


L'oreille perçut le passage d'une brise à travers les feuillages touffus du tilleul centenaire d'en face, un sifflement au timbre triste - tel celui du train : "Le Minuit-Express". Le bruissement aigu des feuilles et le son de la brise qui les traversait ne pouvait qu'évoquer le sifflement infernal de ce train-là !
Le souvenir, l'évocation, l'association des idées donnèrent à l'instant la teinte qu'il fallait, procurèrent au moment la musique d'accompagnement qui y allait.
Ainsi fut née la sonate du Crépuscule et la muse souffla dans les Cors ; sur la feuille lactée ou lactescente et inerte naquit la Parole et l'inspiration joua avec l'orchestre des mots le morceau sublime de la musique éternelle de cette Nouvelle dans sa brièveté incommensurable.

Abdelmalek Aghzaf, Lakhsass, Souss Draà, le 10/4/2013.




Nouvelle et conte du Moyen Atlas,


                     

                 Contes et nouvelle du Moyen Atlas Contents :
                                   Oumedda, l'infortuné


          En hommage à Boussetta Omar, en souvenir d'une grande générosité. 

   Les années de plomb avaient bien touché la nation de long en large. Beaucoup de familles connurent profondément, plus que l'humiliation, les exactions de toutes sortes. Une vraie oppression sans pareil avec le sens même du terrorisme le plus fanatique où l'appareil de l'État jouait un de ces rôles les plus sinistres, marquant pour longtemps aussi bien des individus simples que des familles à notoriété locale, régionale et historique, que des tribus toutes entières se rappelleront toujours.
    Certains parlèrent même d'un génocide caractérisé et systématique.
    Ainsi les Aït Khouya, à El Borj, à l'entrée de Khénifra connurent les plus difficiles années soixante dix du siècle passé et payèrent un des lourds tributs, en terre et en hommes(hommes, femmes, enfants) non pas pour leur soulèvement contre le pouvoir Makhzénien mais surtout parce qu'ils prêtèrent main forte aux acolytes armés d'Al Basri, prenant comme fief de leur "Révolution" à la Che Guevara, le Moyen Atlas.
    Les Aït Khouya, tribu des Zayans, étaient connus de tout temps pour leur courage, leur témérité et leur forte résistance contre la pacification française. Ils étaient de farouches combattants. Les plus redoutés de tous ceux qui participèrent à la fameuse bataille de "El Hri" Ils faisaient partie de l'armée de libération jusqu'en 1958.
    Oumedda était l'un de ses grands chefs charismatiques qui finit par être enrôlé, à ce titre, par les "Basristes", pour sa connaissance particulière de la montagne et pour son expérience de la guérilla. Le mal fut fait, quand quelques décennies après le retour de Mohamed V de l'exil forcé et l'avènement de l'indépendance, le bruit des armes se fit entendre tout le long des forêts de chênes et de cèdres du Moyen Atlas, surtout autour du lac "Aglmam Aziza".
    C'étaient les années dures du règne du feu Hassan II.
    Khénifra et sa région devinrent zone militaire. On pourchassait les "infiltrés" armés du pays voisin, l'Algérie, de Oujda à Marrakech, à travers les reliefs très accidentés. Dans les bourgades du piémont, on organisait des groupes de rabattage de maison en maison, chaque famille devait présenter un volontaire, l"Amzzough" , en berbère, ou la'"Ouedniya", en arabe, ou encore "Tahyyaht", ou la battue, comme lors de la chasse collective au sanglier.
    À Aït Khouya, on vidait les mansardes et les tentes berbères manu militari, on envoyait les hommes, les femmes, moins jeunes, plus jeunes. Tous, sans aucune exception, à un quartierr spécial, à la prison Sidi Saïd, à Meknes, ou on les engouffrait dans des hangars, dans la faim et le froid,en attendant les ordres d'en haut qui tardaient toujours de venir.
    C'était, en quelque sorte, couper les "Révolutionnaires" de leur bases arrières. Très souvent, en plus des vols très fréquents, à basse altitude, des hélicoptères militaires, la panique générale gagnait le souk de la capitale des Zayans, on allait jusqu'à prétendre même l'existence d'une bombe à l'unique salle de cinéma de la région, "l'Atlas". Alors, on l'évacuait, on voyait des bataillons de soldats escalader la "Table Zayan", plateau au nord- est de la cité rouge.
    On ne se sentait en sécurité qu'une fois, autour du Kanoun ( ou braséro ), la porte de la maison fermée à trois tours, échangeant des informations ou des nouvelles du jour, ni bien fondées, ni véridiques, ni complètes, c'était par ouï-dire, de bouche à oreilles. Tout le monde informait en catimini tout le monde, tout le monde ne disait pas la Vraie " vérité" par peur de tomber en représailles des uns ou des autres. Il n'y avait pas de journaux ou ils étaient rares. La radio et la télévision étaient bien ailleurs. Quand on avait quelques informations -toujours - en compte - gouttes, c'était de la bouche même des victimes ou d'un parent éloigné ou intouchable !
    Pour longtemps, les familles des Aït Khouya furent contraintes au silence des morts. Bien plus tard, une information tomba, un jour de ces années d'insouciance totale, entre les inter-lignes footballistiques qu'un certain Oumedda mourut de mort naturelle, quelque part, en terre d'exil, en Algérie, loin de sa terre, de sa tribu et de sa famille.
    Bien des années, après le discours de Mohamed VI, à Ajdir, autour de la culture et de la langue Tamazight, que certaines langues commencèrent à se délayer. C’étaient quelques vieilles personnes, encore vivantes, attendant l’heure fatidique de rendre l’âme, qui relatèrent la triste et malheureuse épopée comme unique legs ultime et légitime d’une génération passée. 
     Pour le compte de qui? Pour quelle raison?
    On n’en savait rien, toujours est-il que les eaux d’Oum Errabia continuaient leur cours, de méandres en méandres, de El Borj à Khénifra, serpentant vallées et plaines, emportant les tristes souvenirs, pour enfin les ensevelir au fond des abysses de l’Atlantique . 


         Aghzaf Abdelmalek,
                    Fès, le 17/02/2013. 

     

Nouvelle : À chacun son Dieu, Bouchraà a le sien




 Ce jour-là, en pleine cuite nocturne, Bouchraà insulta la bouteille de vin à moitié vide et de son crachat saliva le "Chaud Soleil".
 Il décida subitement de finir avec l'alcool et d'aller à la Mecque, laver ses os avec de l'eau bénite de "Zamzam" des péchés qui auraient collé à son corps et souillé son âme. Lui, qui avait délaissé sa femme et ses six enfants pour épouser la bouteille et enlasser les filles de joie dont il se lia en mariage -éphémère - quelques unes, par coup de foudre ou par ce plaisir insatiable de la bonne chair, du vin et du bonheur charnel,...
  Aujourd'hui, il décida d'en finir avec toute cette débauche et retrouver enfin la voie du repentir.
  On lui organisa une de ces fêtes fastes et grandioses où les tribus des Marmoucha y participèrent avec leurs tentes, tapis, folklore, chants et danses l"Ahidouss".
   C'est dire qu'ils fêtaient un notable(chef des forestiers!) Doublé d'un des leurs, puisque Bouchraà descendait des tribus d'Azrou.
   On monta deux grandes tentes"Zayanes", l'une pour les notables et les officiels, l'autre pour le petit peuple.
   Ainsi, on pouvait bien profiter des chants, des danses et ,...du Whisky, dans l'une et dans l'autre, se prosterner devant les litanies ressassées des "Tolbas" récitant la parole divine du Saint Coran, à longueur de la fête des trois jours. Il y avait deux groupes qui se relayaient indéfiniment, pour ainsi finir les cent quatorze "Sourates" du Coran. La "Salka" comme on disait.
  Pour le simple passant observateur, il y avait là comme qui dirait une sorte d'image métaphorique de la vie sur terre et celle de l'outre tombe ! On pensait aux plaisirs d'ici-bas et on avait, quand même un regard sur l'au-de-là...
   Les ans passèrent, on perdit de vue L'Hadj Bouchraà, quand un jour, alors qu'un ami intime à lui, se promenant au boulevard Mohamed v, à Fès, le rencontra et l'invita à prendre un café à la terrasse de "La Renaissance". Seulement, à sa surprise, il se laissa inviter à prendre un pot au bar-restaurant "La Chope".
   La surprise fut plus grande quand Bouchraà "L'Hadj" demanda :
   -Un double Whisky, pour moi !
   -Et alors, l'Hadj, tu as bien fait le pèlerinage et maintenant tu reviens à l'alcool?!?
   -Oh, tu sais, mon cher ami, moi, je suis allé à la Mecque rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu. Comme ça, maintenant, je suis plutôt libre comme le vent de l'Atlas.
   Reprenant son périple de fêtard, il ne ratait jamais les occasions d'une orgie dionysiaque ou de nuits bacchanales chez les filles de joie bacchantes, un peu partout dans les villages de l'Atlas, jusqu'au jour où il rendit l'âme, abdiquant, enfin à la force et à la loi inéluctable de la vie et de la mort sur terre.
   En effet, il y a une fin à toute chose, bonne ou mauvaise!
     
        Abdelmalek Aghzaf  Fès, le 14/02/2013
                                                             Pour la Saint Valentin!

lundi 4 février 2013

Nouvelle

Title : Coeur Florissant

Category : Conte/nouvelle

    Il était une fois un roi qui avait quatre épouses. Il aimait beaucoup la quatrième et faisait tout pour la satisfaire, alors que pour sa troisième femme même s'il l'aimait aussi, il pressentait toujours qu'elle allait le délaisser pour un autre homme...
    La deuxième femme était d'une gentillesse incomparable et lui était très serviable, tandis que la première épouse même si elle tenait à servir son époux et à faire tout ce qu'elle pouvait pour lui plaire, sa majesté ne faisait que l'ignorer et semblait la délaisser complètement...
  
   Un jour, ce roi tomba malade, et comme il sentait que le moment de la fin s'approchait, il commença à réfléchir, puis à un moment donné, il fit appel à chacune des quatre épouses, afin de reconnaître celle qui accepterait d’accomplir son ultime vœux.
   Commençant par sa quatrième femme, le roi dit: Toi, ma chérie, je t'ai aimée plus que les autres épouses, je t'ai bien servie durant toute ma vie..., acceptes-tu de m'accompagner dans mon tombeau? Elle lui répondit : Impossible, je suis encore si jeune, moi ! Et elle partit sans aucune explication, ni compassion.
    Alors, le roi avait fit appel à sa troisième épouse pour savoir si celle-ci acceptait le fait d'achever sa vie éphémère avec lui et faire son voyage ultime à l'au-delà, vers l'éternité absolue...
    Mais encore cette fois, la réponse était pareille à la précédente, pire encore, puisque cette épouse voulait continuer le reste de sa vie avec un autre homme, exactement comme le roi devinait avant...
   Malgré cette déception suprême et ce comportement inattendu de ces épouses, le roi ne perdit l'espoir d'avoir parmi ses épouses, au moins une, qui accepterait sa demande si extraordinaire. Il fit ainsi appel à la deuxième femme. Laquelle épouse qui était toujours près de lui, et l'écoutait plus attentivement.
   Alors, cette fois, la réponse fut, en quelque sorte, moins douloureuse que les autres précédentes, puisque cette épouse était si intelligente au point qu'elle s'excusa d'abord au roi de ne pouvoir accomplir sa demande. En revanche, elle pensa qu'elle pouvait au moins accompagner l'auguste souverain, son bien-aimé, pendant son enterrement et suivre ses funérailles afin de lui faire ses adieux en posant des fleurs rouges sur son tombeau, comme signe du grand amour qu'elle portait pour lui.
   Cependant, le roi fut affligé à cause du reniement affreux de ses trois épouses.
   Soudain, une voix vint de la grande salle du Harem,répliquant :
    - Moi, je te suivrai au tombeau, nous mourons ensemble et je serais avec toi là où tu irais…
    Le roi se retourna brusquement pour découvrir l’identité de cette voix qui vint faire renaître son espoir, après sa profonde déception et déchirante affliction. Cette personne n’était autre que sa première épouse toute laide, chétive et maladive à cause de l’ignorance de ce roi et de sa malveillance envers elle.
   Envahi par le labyrinthe des sentiments de regret, de honte et de remord. le roi mourut et laissa derrière lui une histoire mythique.
   Elle porte toujours l’énigme de la vie humaine, à savoir la signification symbolique de ces quatre épouses, dont la quatrième reflètera bien le corps humain, avec ses plaisirs et ses désirs charnels et avec quel courage ! , que chacun de nous cherche toujours à les assouvir tous, sans aucun doute ni crainte.
    Alors que la troisième épouse était tout ce que nous possédons (or,argent,terres, immeubles…) durant notre vie et qui, immédiatement, change de propriétaire dès notre mort, ensuite, la deuxième épouse était à la fois nos parents, nos frères, nos soeurs, ainsi que nos fidèles ami(e) s que nous trouvons toujours à côté de nous dans la bonne et la mauvaise fortune et qui sont présentes, même, aux funérailles pour nous faire leurs adieux.
   Tandis que la première épouse reflète la seule chose qui accompagnera chaque Homme dans son tombeau et qui ne peut être que ses bonnes actions faites durant toute sa vie vécue, avec son bien et son mal…
   Ainsi, après avoir lu l’histoire de ce roi aveuglé par son attachement aux désirs matériels au contraire des bienfaits et la mauvaise image de ses actions, vous pouvez au moins vous interroger sur l'État de votre propre compagnon, afin de voir la réalité de vos actions ici-bas ?! .....et ce qui vous attend....là-bas !

                            Nejma Aghzaf. Le 25/8/2008 à Fès.
                            Created : 2012-12-26 10:36:22
                            Edited : 2012-12-27 10:49:27
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vendredi 1 février 2013

Nouvelle : scènes du village


Nouvelle et chronique de voyage :

Scènes du village

    Ce matin, du 31/01/2013, Un jeudi, jour du Souk Zghira Bni Rabiaa, au-dessus du barrage Al Wahda, dont nous pouvions contempler la beauté et la grandeur, on dirait bien une mer.
    Avec le soleil qui se levait lentement, sur la surface, contiguë à la mince route traversant le village, sur une pente douce, s’installaient les tentes de différentes formes, les marchands déballaient les gros sacs en fibre de leurs marchandises.
    À cette heure très matinale, la vie commençait à animer la place, les gens s’affairaient à la préparation d’un jour de marché hebdomadaire avec des gestes habituels. Ici, se rassemblaient tous les habitants des régions avoisinantes. On y venait à dos d’animaux de somme ou à pieds ou prenant ces camionnettes (Mercedes 207,…), les seuls moyens de transport, en vigueur encore aujourd’hui.
    La campagne, de l’autre côté du Souk, une colline d’oliveraies donnait au paysage toute une couleur pittoresque, sous un ciel bleu et serein de fin Janvier. L’accoutrement des femmes était des plus singuliers, toutes ou presque, portaient, nouée autour du bassin, une sorte de longue serviette en coton artificiel, rayée en rouge et en blanc jaunâtre, certaines portaient une “Taraza”, sorte de chapeau en paille, en guise de parasol. Elles étaient bien couvertes, du foulard aux chaussettes. Sur le visage, les signes bien marqués du dur labeur qu’elles devaient assumer à la campagne.
   Les signes non-trompeurs de la difficile condition des femmes dans le milieu rural!
   La plupart des hommes portaient des djellabas aux couleurs fades, en enfouissant leur tête dans les capuchons, bien que le soleil ait été déjà levé et qu’une température tempérée régnait.
   À la terrasse du Café où je m’installai, je pouvais profiter d’une vue imprenable de la mince route qui descendait, traversant, le petit village et du Souk, installé là- peut-être avant la construction du Collège où travaillait ma fille en tant que professeur de français, depuis deux ans déjà.
   Vers le coup de midi, la chaleur monta d’un cran, les gens commencèrent à affluer en grand nombre sur le souk qui devenait au fur et à mesure une sorte de lieu de pèlerinage où les gens et les bêtes,- que des ânons (les bourricots de petite taille qui se ressemblaient tous!), se côtoyaient, des différents côtés du marché.
    Soudain, comme si on avait secoué une fourmilière, une foule se précipita, en courant derrière un jeune homme : voleur à la tire qui ne fut rattrapé qu’à la sortie du souk, d'en dessous des oliviers de la colline d’en face.
    On le ramena et l’attroupement se gonfla de plus en plus de badauds et de curieux, mais surtout de personnes criant, gesticulant et vindicatives, elles ne cessaient d’asséner des coups de poings et des gifles de partout au petit délinquant.
    Les yeux hagards, il tentait de s’agripper aux vêtements d’un personnage -représentant des autorités locales, peut-être, - pour ainsi fuir une scène de lynchage collectif ou une sorte de tribunal populaire !
    On finit par engouffrer l’infortuné dans une Mercedes Benz 207 Orange, afin, sans aucun doute, de le ramener au Centre de Gendarmerie sis près du Barrage, à quelques kilomètres de là.


    Abdelmalek Aghzaf

Notes de voyage : Scènes du village.


Notes de voyage :
Scènes du village

Ce matin, du 31/01/2013,
Un jeudi, jour du Souk Zghira Bni Rabiaa, au-dessus du barrage Al Wahda, dont nous pouvions contempler la beauté et la grandeur, on dirait bien une mer.
Avec le soleil qui se levait lentement, sur la surface, contiguë à la mince route traversant le village, sur une pente douce, s’installaient les tentes de différentes formes, les marchands déballaient les gros sacs en fibre de leurs marchandises.
À cette heure très matinale, la vie commençait à animer la place, les gens s’affairaient à la préparation d’un jour de marché hebdomadaire avec des gestes habituels. Ici, se rassemblaient tous les habitants des régions avoisinantes. On y venait à dos d’animaux de somme ou à pieds ou prenant ces camionnettes(Mercedes 207,…), les seuls moyens de transport, en vigueur encore aujourd’hui.
La campagne, de l’autre côté du Souk, une colline d’oliveraies donne au paysage toute une couleur pittoresque, sous un ciel bleu et serein de fin Janvier.
L’accoutrement des femmes est des plus singuliers, toutes ou presque, portaient, nouée autour du bassin, une sorte de longue serviette en coton artificiel, rayée en rouge et en blanc jaunâtre, certaines portaient une “Taraza”, sorte de chapeau en paille sur le foulard, en guise de parasol. Elles étaient bien couvertes, du foulard aux chaussettes. Sur le visage, les signes bien marqués du dur labeur qu’elles devaient assumer à la campagne. Les signes non-trompeurs de la difficile condition des femmes dans le milieu rural.
La plupart des hommes portaient des djellabas aux couleurs fades, en enfouissant leur tête dans les capuchons, bien que le soleil ait été déjà levé et qu’une température tempérée régnait.
À la terrasse du Café où je m’installai, je pouvais profiter d’une vue imprenable de la mince route qui descendait, traversant, le petit village et du Souk, installé là- peut-être- avant la construction du Collège où travaillait ma fille en tant que professeur de français, depuis deux ans déjà.
Vers le coup de midi, la chaleur monta d’un cran, les gens commencèrent à affluer en grand nombre sur le souk qui devenait au fur et à mesure une sorte de lieu de pèlerinage où les gens et les bêtes ,- que des ânons ( les bourricots de petite taille qui se ressemblaient tous!), se côtoyaient, des différents côtés du marché.
Soudain, comme si on avait secoué une fourmilière, une foule se précipita, en courant derrière un jeune homme : voleur à la tire qui ne fut rattrapé qu’à la sortie du souk, sous les oliviers de la colline d’en face. On le ramena et l’attroupement se gonfla de plus en plus de badauds et de curieux, mais surtout de personnes criant, gesticulant et vindicatives, elles ne cessaient d’asséner des coups de poings et de gifles de partout au petit délinquant . Les yeux hagards, il tentait de s’agripper aux vêtements d’un personnage -représentant des autorités locales, peut-être, - pour ainsi fuir une scène de lynchage collectif ou une sorte de tribunal populaire ! On finit par engouffrer l’infortuné dans une Mercedes Benz 207 Orange, afin, sans aucun doute, de le ramener au Centre de Gendarmerie sis près du Barrage, à quelques kilomètres de là.

Abdelmalek Aghzaf

lundi 28 janvier 2013

Title : Rescapé du Typhon

Category : Nouvelle

Contents :

 Dans l'œil du cyclone, se débattait, avec force, tournoiements et gesticulations, le héros du naufrage.
 Aucun secours à l'horizon, soulevé par des forces invisibles, envoûté par la poussée infernale du tourbillon, il fût assommé par les sifflements assourdissants de la tornade. Tantôt, il touchait quelques herbes du sol, pour s' y accrocher, mais il se trouva éjecté en l'air avec l'herbe déracinée entre les doigts, tantôt, il attrapait à la volée une branche du vieux peuplier qui se brisa en mille morceaux en le suivant dans son envol si forcé et fort violent...
 Dans les yeux en larmes, s'accumulèrent des grains de sable et tout s'assombrit soudainement !
 Quand il reprit tous ses esprits, il se trouva, atterri juste à côté d'un petit toit de cheminée à même le sol.
 Plus rien,...aucune autre trace de vie, ni de sa demeure, ni des maisons d'alentours, un désastre, du désarroi, que des amas hétéroclites à longueur du regard.
 Seul un spectacle de désolation régnait en despote, le déluge vint de passer cédant la place à une pluie fine qui tombait tout doucement du ciel si bas, l'obscurité étalait son voile sur les lieux de détresse, fort sinistrés.
 Il se dit que c'était le moment propice d'aller à la quête d'un abri plutôt "salubre" et quelque bouteille d'eau, restée indemne !
 Grande catastrophe naturelle, grandes en étaient les pertes de tout genre. Le voilà seul, solitaire, malgré lui. Au paradis ou à l'enfer ?!
 Il n'avait pas le temps ni de le savoir ni d'en réfléchir, tout simplement.
 Rescapé, il le savait.
 La survie. Voilà à quoi convergeaient aussi bien son esprit que toutes ses pensées, voire les palpitations de son coeur.
 -Demain, il fera un autre jour, pensa-t-il, une autre vie commencera- avec tous les espoirs et toutes les espérances du monde !
 Du moment que la providence l'avait épargné, il y avait de l'espoir qu'une nouvelle vie devrait l'attendre.
 Il renaîtrait, de nouveau, il serait un autre. Comme l'herbe, comme l'arbre, il connaîtrait les quatre saisons et le printemps serait pour lui le temps de la régénération.
 Ne faisait-il pas partie - lui aussi - de la nature ?! Peut-être qu'il n'était pas la seule victime ni le seul rescapé.
 Il passa une grande partie de la nuit à se poser des questions, à tenter de trouver des réponses à certaines, à en délaisser d'autres : les plus philosophiquement compliquées et finît par se soumettre aux forces exigeantes du sommeil. Paix de l'âme et soulagement bénéfique du corps.
 Tellement vidé, complètement affaibli, carrément Coi, enfin.
 Cette nuit-là, il rêva, pour l'unique fois de sa vie, d'un voyage - touristique - aux fins fonds de l'océan pacifique, sur une île désertique, paradisiaque, aux forêts luxuriantes, aux eaux vert émeraude, au sable blanc, couleur de la peau de sa compagne emportée par la tempête, et aux coquillages en jade.


 Abdelmalek Aghzaf, Fès, le lundi 28/01/2013,

 Created : 2013-01-28 20:18:02
 Edited : 2013-01-28 20:45:16

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Title : Rescapé du Typhon
Category : Nouvelle
Contents :
Dans l'œil du cyclone, se débattait, avec force, tournoiements et gesticulations, le héros du naufrage.
Aucun secours à l'horizon, soulevé par des forces invisibles, envoûté par la poussée infernale du tourbillon, il fût assommé par les sifflements assourdissants de la tornade. Tantôt, il touchait quelques herbes du sol, pour s' y accrocher, mais il se trouva éjecté en l'air avec l'herbe déracinée entre les doigts, tantôt, il attrapait à la volée une branche du vieux peuplier qui se brisa en mille morceaux en le suivant dans son envol si forcé et fort violent...
Dans les yeux en larmes, s'accumulèrent des grains de sable et tout s'assombrit soudainement !
Quand il reprit ses esprits, il se trouva, atterri juste à côté d'un petit toit de cheminée à même le sol.
Plus rien,...aucune autre trace de vie, ni de sa demeure, ni des maisons d'alentours, un désastre, du désarroi, que des amas hétéroclites à longueur du regard.
Seul un spectacle de désolation régnait en despote, le déluge vint de passer cédant la place à une pluie fine qui tombait tout doucement du ciel si bas, l'obscurité étalait son voile sur les lieux de détresse, fort sinistrés.
Il se dit que c'était le moment propice d'aller à la quête d'un abri plutôt "salubre" et quelque bouteille d'eau, restée indemne !
Grande catastrophe naturelle, grandes en étaient les pertes de tout genre. Le voilà seul, solitaire, malgré lui. Au paradis ou à l'enfer ?!
Il n'avait pas le temps ni de le savoir ni d'en réfléchir, tout simplement.
Rescapé, il le savait.
La survie. Voilà à quoi convergeaient aussi bien son esprit que toutes ses pensées, voire les palpitations de son coeur.
-Demain, il fera un autre jour, pensa-t-il, une autre vie commencera- avec tous les espoirs et toutes les espérances du monde !
Du moment que la providence l'avait épargné, il y avait de l'espoir qu'une nouvelle vie devrait l'attendre.
Il renaîtrait, de nouveau, il serait un autre. Comme l'herbe, comme l'arbre, il connaîtrait les quatre saisons et le printemps serait pour lui le temps de la régénération.
Ne faisait-il pas partie - lui aussi - de la nature ?! Peut-être qu'il n'était pas la seule victime ni le seul rescapé.
Il passa une grande partie de la nuit à se poser des questions, à tenter de trouver des réponses à certaines, à en délaisser d'autres : les plus philosophiquement compliquées et finît par se soumettre aux forces exigeantes du sommeil. Paix de l'âme et soulagement bénéfique du corps.
Tellement vidé, complètement affaibli, carrément Coi, enfin.
Cette nuit-là, il rêva, pour l'unique fois de sa vie, d'un voyage - touristique - aux fins fonds de l'océan pacifique, sur une île désertique, paradisiaque, aux forêts luxuriantes, aux eaux vert émeraude, au sable blanc, couleur de la peau de sa compagne emportée par la tempête, et aux coquillages en jade.

Abdelmalek Aghzaf, Fès, le lundi 28/01/2013,

Created : 2013-01-28 20:18:02
Edited : 2013-01-28 20:45:16

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Nouvelle de Nejma Aghzaf

Title : Coeur Florissant


Category : Conte/nouvelle



   Il était une fois un roi qui avait quatre épouses. Il aimait beaucoup la quatrième et faisait tout pour la satisfaire, alors que pour sa troisième femme même s'il l'aimait aussi, il pressentait toujours qu'elle allait le délaisser pour un autre homme... La deuxième femme était d'une gentillesse incomparable et lui était très serviable, tandis que la première épouse même si elle tenait à servir son époux et à faire tout ce qu'elle pouvait pour lui plaire, sa majesté ne faisait que l'ignorer et semblait la délaisser complètement...

   Un jour, ce roi tomba malade, et comme il sentait que le moment de la fin s'approchait, il commença à réfléchir, puis à un moment donné, il fit appel à chacune des quatre épouses, afin de reconnaître celle qui accepterait d’accomplir son ultime vœux.
   Commençant par sa quatrième femme, le roi dit: Toi, ma chérie, je t'ai aimée plus que les autres épouses, je t'ai bien servie durant toute ma vie..., acceptes-tu de m'accompagner dans mon tombeau? Elle lui répondit : Impossible, je suis encore si jeune, moi ! Et elle partit sans aucune explication, ni compassion.
   Alors, le roi avait fit appel à sa troisième épouse pour savoir si celle-ci acceptait le fait d'achever sa vie éphémère avec lui et faire son voyage ultime à l'au-delà, vers l'éternité absolue...
   Mais encore cette fois, la réponse était pareille à la précédente, pire encore, puisque cette épouse voulait continuer le reste de sa vie avec un autre homme, exactement comme le roi devinait avant...
    Malgré cette déception suprême et ce comportement inattendu de ces épouses, le roi ne perdit l'espoir d'avoir parmi ses épouses, au moins une, qui accepterait sa demande si extraordinaire.
    Il fit ainsi appel à la deuxième femme.
   Laquelle épouse qui était toujours près de lui, et l'écoutait plus attentivement.
   Alors, cette fois, la réponse fut, en quelque sorte, moins douloureuse que les autres précédentes, puisque cette épouse était si intelligente au point qu'elle s'excusa d'abord au roi de ne pouvoir accomplir sa demande. En revanche, elle pensa qu'elle pouvait au moins accompagner l'auguste souverain, son bien-aimé, pendant son enterrement et suivre ses funérailles afin de lui faire ses adieux en posant des fleurs rouges sur son tombeau, comme signe du grand amour qu'elle portait pour lui. Cependant, le roi fut affligé à cause du reniement affreux de ses trois épouses.
   Soudain, une voix vint de la grande salle du Harem,répliquant :
   - Moi, je te suivrai au tombeau, nous mourons ensemble et je serais avec toi là où tu irais…
    Le roi se retourna brusquement pour découvrir l’identité de cette voix qui vint faire renaître son espoir, après sa profonde déception et déchirante affliction.
   Cette personne n’était autre que sa première épouse toute laide, chétive et maladive à cause de l’ignorance de ce roi et de sa malveillance envers elle.
   Envahi par le labyrinthe des sentiments de regret, de honte et de remord.
   le roi mourut et laissa derrière lui une histoire mythique.
   Elle porte toujours l’énigme de la vie humaine, à savoir la signification symbolique de ces quatre épouses, dont la quatrième reflètera bien le corps humain, avec ses plaisirs et ses désirs charnels et avec quel courage ! , que chacun de nous cherche toujours à les assouvir tous, sans aucun doute ni crainte. Alors que la troisième épouse était tout ce que nous possédons (or,argent,terres, immeubles…) durant notre vie et qui, immédiatement, change de propriétaire dès notre mort, ensuite, la deuxième épouse était à la fois nos parents, nos frères, nos soeurs, ainsi que nos fidèles ami(e) s que nous trouvons toujours à côté de nous dans la bonne et la mauvaise fortune et qui sont présentes, même, aux funérailles pour nous faire leurs adieux.
   Tandis que la première épouse reflète la seule chose qui accompagnera chaque Homme dans son tombeau et qui ne peut être que ses bonnes actions faites durant toute sa vie vécue, avec son bien et son mal…
   Ainsi, après avoir lu l’histoire de ce roi aveuglé par son attachement aux désirs matériels au contraire des bienfaits et la mauvaise image de ses actions, vous pouvez au moins vous interroger sur l'État de votre propre compagnon, afin de voir la réalité de vos actions ici-bas ?!
.....et ce qui vous attend....là-bas,... là-haut !

         Nejma Aghzaf. Le 25/8/2008 à Fès.



Created : 2012-12-26 10:36:22
Edited : 2012-12-27 10:49:27

Contes du Moyen Atlas :

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Nouvelle : Coeur florissant de Nejma Aghzaf

Title : Cœur florissant
Category : Nouvelle
Contents :
    Il était une fois un roi qui avait quatre épouses. Il aimait beaucoup la quatrième et faisait tout pour la satisfaire, alors que pour sa troisième femme même s'il l'aimait aussi, il pressentait toujours qu'elle allait le délaisser pour un autre homme...
   La deuxième femme était d'une gentillesse incomparable et lui était très serviable, tandis que la première épouse même si elle tenait à servir son époux et à faire tout ce qu'elle pouvait pour lui plaire, sa majesté ne faisait que l'ignorer et semblait la délaisser complètement....
    Un jour, ce roi tomba malade, et comme il sentait que le moment de la fin s'approchait, il commença à réfléchir, puis à un moment donné, il fit appel à chacune des quatre épouses, afin de reconnaître celle qui accepterait d’accomplir son ultime vœux.
   Commençant par sa quatrième femme, le roi dit: Toi, ma chérie, je t'ai aimée plus que les autres épouses, je t'ai bien servie durant toute ma vie..., acceptes-tu de m'accompagner dans mon tombeau? Elle lui répondit : Impossible, je suis encore si jeune, moi ! Et elle partit sans aucune explication, ni compassion.
   Alors, le roi avait fit appel à sa troisième épouse pour savoir si celle-ci acceptait le fait d'achever sa vie éphémère avec lui et faire son voyage ultime à l'au-delà, vers l'éternité absolue... Mais encore cette fois, la réponse était pareille à la précédente, pire encore, puisque cette épouse voulait continuer le reste de sa vie avec un autre homme, exactement comme le roi devinait avant...
    Malgré cette déception suprême et ce comportement inattendu de ces épouses, le roi ne perdit espoir d'avoir parmi ses épouses au moins une qui accepterait sa demande si extraordinaire. Il fit ainsi appel à la deuxième femme. Laquelle épouse qui était toujours près de lui, et l'écoutait plus attentivement. Alors, cette fois, la réponse fut, en quelque sorte, moins douloureuse que les autres précédentes, puisque cette épouse était si intelligente au point qu'elle s'excusa d'abord au roi de ne pouvoir accomplir sa demande. En revanche, elle pensa qu'elle pouvait au moins accompagner l'auguste souverain, son bien-aimé, pendant son enterrement et suivre ses funérailles afin de lui faire ses adieux en posant des fleurs rouges sur son tombeau, comme signe du grand amour qu'elle portait pour lui.
   Cependant, le roi fut affligé à cause du reniement affreux de ses trois épouses. Soudain, une voix vint de la grande salle du Harem,répliquant : - Moi, je te suivrai au tombeau, nous mourons ensemble et je serais avec toi là où tu irais…
    Le roi se retourna brusquement pour découvrir l’identité de cette voix qui vint faire renaître son espoir, après sa profonde déception et déchirante affliction. Cette personne n’était autre que sa première épouse toute laide, chétive et maladive à cause de l’ignorance de ce roi et de sa malveillance envers elle.
    Envahi par le labyrinthe des sentiments de regret, de honte et de remord. le roi mourut et laissa derrière lui une histoire mythique.
   Elle porte toujours l’énigme de la vie humaine, à savoir la signification symbolique de ces quatre épouses, dont la quatrième reflètera bien le corps humain, avec ses plaisirs et ses désirs charnels et avec qui courage ! , que chacun de nous cherche toujours à les assouvir tous, sans aucun doute ni crainte. Alors, que la troisième épouse était tout ce que nous possédons (or,argent,terres, immeubles…) durant notre vie et qui, immédiatement, change de propriétaire dès notre mort, ensuite, la deuxième épouse était à la fois nos parents, nos frères, nos soeurs, ainsi que nos fidèles ami(e) s que nous trouvons toujours à côté de nous dans la bonne et la mauvaise fortune et qui sont présentes, même, aux funérailles pour nous faire leurs adieux.
    Tandis que la première épouse reflète la seule chose qui accompagnera chaque Homme dans son tombeau et qui ne peut être que ses bonnes actions faites durant toute sa vie vécue, avec son bien et son mal…
   Ainsi, après avoir lu l’histoire de ce roi aveuglé par son attachement aux désirs matériels et éphémères, au contraire des bienfaits et la mauvaise image de ses actions, vous pouvez au moins vous interroger sur l'État de votre propre compagnon, afin de voir la réalité de vos actions ici-bas ?! .....et ce qui vous attend....là-bas , là haut !

            Nejma Aghzaf. Le 25/8/2008 à Fès.
                 Created : 2012-12-26 10:36:22 Edited : 2012-12-27 10:49:27
                         Created : 2013-01-20 14:24:29 Edited : 2013-01-20 14:24:34

samedi 19 janvier 2013

Conte du Moyen Atlas : Aït Ishaq, la superstitieuse,...

Title : Aït Ishaq, la superstitieuse,...
Category : Chronique du passé
Contents : Outre les espiègleries de l'enfance, nous gardons, pour toujours, des souvenirs très marquants de ces hauts-lieux du Moyen-Atlas, où nous avions vécu une phase importante de notre puérilité pure, naïve et limpide.
    Zaouyat Aït Ishaq,
    Coin, presque perdu, du Maroc profond, où le Temps n'avait pas la même notion, comme partout ailleurs. Tout y relevait du mythe.
    Les Sept collines où perchaient des mausolées rustiques, parfois délabrés, de quelques marabouts, dont on ne savait rien, ni d'où ils venaient, ni de la nature de leur *Baraka*, sauf les noms qui les distinguaient : Sidi Mimoun, Sidi Zekri, Sidi Mohammed Amhaouch,...
    Comme par hasard, tout autour de chaque édifice "sacré" il y avait son propre cimetière et que la bourgade rassemblait des gens de tribus diverses.
     Une fois, on creusa un tombeau pour y ensevelir un vieillard qui vint de mourir. On allait le mettre dans le trou, quand un des vieux sages tribaux vint s'interposer, en laissant comprendre à l'assistance funèbre que le mort n'appartenait pas à telle tribu et par conséquent sa place n'était pas dans ce cimetière, il fallait lui creuser un autre trou, plus loin, sur le versant de la colline qui dominait l'entrée du village, ce qui fut fait sans faute, mais non sans difficulté.
      Par ailleurs, près des mausolées, il y avait toujours quelques vieux oliviers sauvages qui frappaient le regard du visiteur étranger des lieux par les morceaux de toile de toutes les couleurs, suspendus des branches, des amulettes, parfois même, quelques tresses de cheveux de petites filles ou de jeunes filles vierges,...ou de femmes veuves en détresse,....
       À l'intérieur des bâtisses, près du tombeau en terre du dit marabout, étaient déposées quelques bougies, pas toutes droites, à cause de la chaleur et du temps qu'elles durent passer là, par moment, on trouvait quelques pièces d'argent, déposées en offrandes pour avoir la bénédiction du Saint.
      Ainsi, malgré l'arrivée de l'islam, il y avait toujours la persistance de ces croyances païennes du pré-Islam dans ces contrées lointaines, contrairement aux grandes Cités, aux centres urbains où la civilisation prenait forme avec le temps qui changeait et passait.
       Bien que les habitants de la Zaouyat n'aient été pas tous des descendants des tribus environnantes et quoique la route secondaire (sur 7 km) ait été reliée (par les Colons) à la route principale qui allait de Fès à Marrakech via Khénifra et Béni Mellal, la population semblait vivre en autarcie sinon recluse sur elle-même, au grand dam du Makhzen, tout un univers de superstitions étalait son ombre sur l'esprit des gens. Tout un brassage des trois religions(l'islam, le Judaïsme, le Christianisme) et le paganisme ouvraient l'esprit des horizons mystiques insoupçonnables où la magie, la sorcellerie, la métaphysique l'emportaient plus sur autre
 chose.
        On entendait parler de déambulations nocturnes de la mythique "Mule des tombeaux" qui passait, la nuit durant, à visiter le patelin, d'une rue à l'autre, frappant la porte de l'un, griffonnant la fenêtre de l'autre et le lendemain, la nouvelle circulait qu'un tombeau aurait été profané la veille, qu'une main (ou un bras ou avant bras) de mort fut découpée ou arrachée.
         On savait que les filles de joie se consacraient à certaines pratiques sataniques.
         Ces filles de joie ( "animatrices sociales", aujourd'hui!) faisaient peur par le tatouage qu'elles portaient sur le visage et à l'avant-bras et par toutes ces histoires extraordinaires tissées autour de leur personne et de leur vie, en général. Pourtant, elles n'étaient pas toutes "sorcières" ni amies du "D'jin". Elles étaient bonnes et généreuses, humaines et serviables. Elles tissaient de très bonnes relations avec les voisins, avec des familles notoires et respectées et même compatissantes envers les personnes défavorisées. D'où elles finirent par gagner le respect de tous!
        Certes, quelques-unes parvinrent même à devenir des Divas de la région, sinon du pays en entier. Elles marquèrent leur époque, une fois devenues "Chikhates". les maisons de disques se les disputaient !
         Ce fut le temps des radio-transistor et des radio-cassettes !
     
             Abdelmalek Aghzaf , Fès, le 13/01/2013.

Created : 2013-01-13 09:53:30
Edited : 2013-01-18 17:15:48

Quand le langage agonise et tue(première partie)

Title : Quand le langage agonise et tue !
Category : Réflexions
Contents : Pour méditer autour du langage utilisé, au jour d'aujourd'hui, par les hommes politiques, au Maroc, en passant par celui employé aussi bien par le chef du gouvernement que par le restant des ministres constituant la majorité gouvernante, ainsi que par les nouveaux chefs de file des partis politiques en vogue, aussi bien de 'droite' que de 'gauche', nous ne pouvons que constater une sorte de descente aux enfers, un certain déficit langagier déplorable et extrêmement dangereux.
   En une année, au pouvoir exécutif, tout un langage s'est vu prendre une grande surface au niveau de la communication publique.
   Tout un artéfact lexicographique est en train de meubler les discours, qui étaient, jusqu'à un passé récent, une langue de bois : démagogique, toute simple, est devenue, du jour au lendemain, comme par enchantement, autre chose, de si grave. Ce qui fait dire aux marocains :
   C'est dans ce cadre que nous trouvons légitime de citer un des grands penseurs français du XXème siècle : Roland Barthes, dans son ouvrage ** Le Plaisir du texte**, aux éditions du Seuil, 1973, p.p. 46/47 :
   "(...) Chaque fiction est soutenue par un parler social, un sociolecte, auquel elle s'identifie : la fiction, c'est ce degré de consistance où atteint un langage lorsqu'il a exceptionnellement pris et trouve une classe sacerdotale (prêtres, intellectuels, artistes) pour le parler communément et le diffuser.
   "... Chaque peuple a au-dessus de lui un tel ciel de concepts mathématiquement répartis, et, sous l'exigence de la vérité, il entend désormais que tout dieu conceptuel ne soit cherché nulle part ailleurs que dans sa sphère" (Nietzsche) : nous sommes tous pris dans la vérité des langages, c'est à dire dans leur régionalité, entraînés dans la formidable rivalité qui règle leur voisinage. Car chaque parler (chaque fiction) combat pour l'hégémonie, s'il a le pouvoir pour lui, il s'étend partout dans le courant et le quotidien de la vie sociale, il devient doxa, nature : c'est le parler prétendument apolitique des hommes politiques, des agents de l'État, c'est celui de la presse, de la radio, de la télévision, c'est celui de la conversation, mais même hors du pouvoir, contre lui, la rivalité renaît, les parlers se fractionnent, luttent entre eux. Une impitoyable topique règle la vie du langage, le langage vient toujours de quelque lieu, il est topos guerrier."
   Ceci dit, on ne peut être plus clair, il n'y a plus qu'un pas pour arriver au langage populiste, lequel est quasiment devenu, pour certains, le moyen - à la mode - pour prêcher la Vérité, enfin, leur vérité et la prônent sur la scène politique partisane et nationale .
   On n'a pas à les nommer. Il s'y reconnaîtront d'eux-mêmes et tous les marocains les connaissent.
   Nous n'avons pas, non plus, ni à les approuver ou à les désapprouver, ni à les blâmer à outrance, ce n'est point là notre objectif.
   Notre but est, surtout, de retracer - en témoins - la fin d'une époque glorieuse de notre - nation - au niveau du langage qui, comme la langue, véhiculait une vraie culture.
   Or, aujourd'hui, ce langage ne véhicule que le ridicule, le faux, en plus de la langue de bois.
   Naguère, on parlait bien, parce qu'on avait une petite tête, mais bien pleine. On savait bien écouter, car on prêtait au taux d'écoute l'intérêt qu'il fallait, afin de savoir et de mieux connaître.
   Il y avait, certainement, cette déontologie de la parole et de l'écoute, cette bienséance nécessaire à toute bonne communication, dans le respect et le respect mutuel, mais cela se devait à la bonne éducation- qui- malheureusement, fait monnaie rare, et fait beaucoup défaut à notre société, ces derniers temps.
 On peut toujours aller loin, dans ce débat. ( à suivre ).
         
  Abdelmalek Aghzaf , le 01/01/2013 à Fès.
 
 
Created : 2013-01-05 11:29:19
Edited : 2013-01-05 14:01:55

Contes Du Moyen Atlas :

Contes du Moyen Atlas : Title : Aït Ishaq, la superstitieuse,...
Category : Chronique du passé
Contents : Outre les espiègleries de l'enfance, nous gardons, pour toujours, des souvenirs très marquants de ces hauts-lieux du Moyen-Atlas, où nous avions vécu une phase importante de notre puérilité pure, naïve et limpide.
    Zaouyat Aït Ishaq,
    Coin, presque perdu, du Maroc profond, où le Temps n'avait pas la même notion, comme partout ailleurs. Tout y relevait du mythe.
    Les Sept collines où perchaient des mausolées rustiques, parfois délabrés, de quelques marabouts, dont on ne savait rien, ni d'où ils venaient, ni de la nature de leur *Baraka*, sauf les noms qui les distinguaient : Sidi Mimoun, Sidi Zekri, Sidi Ishaq,....
    Comme par hasard, tout autour de chaque édifice "sacré" il y avait son propre cimetière et que la bourgade rassemblait des gens de tribus diverses.
    Une fois, on creusa un tombeau pour y ensevelir un vieillard qui vint de mourir. On allait le mettre dans le trou, quand un des vieux sages tribaux vint s'interposer, en laissant comprendre à l'assistance funèbre que le mort n'appartenait pas à telle tribu et par conséquent sa place n'était pas dans ce cimetière, il fallait lui creuser un autre trou, plus loin, sur le versant de la colline qui dominait l'entrée du village, ce qui fut fait sans faute, mais non sans difficulté.
    Par ailleurs, près des mausolées, il y avait toujours quelques vieux oliviers sauvages qui frappaient le regard du visiteur étranger des lieux par les morceaux de toile de toutes les couleurs, suspendus des branches, des amulettes, parfois même, quelques tresses de cheveux de petites filles ou de jeunes filles vierges,...ou de femmes veuves en détresse,....
    À l'intérieur des bâtisses, près du tombeau en terre du dit marabout, étaient déposées quelques bougies, pas toutes droites, à cause de la chaleur et du temps qu'elles durent passer là, par moment, on trouvait quelques pièces d'argent, déposées en offrandes pour avoir la bénédiction du Saint.
    Ainsi, malgré l'arrivée de l'islam, il y avait toujours la persistance de ces croyances païennes du pré-Islam dans ces contrées lointaines, contrairement aux grandes Cités, aux centres urbains où la civilisation prenait forme avec le temps qui changeait et passait.
    Bien que les habitants de la Zaouyat n'aient été pas tous des descendants des tribus environnantes et quoique la route secondaire (sur 7 km) ait été reliée (par les Colons) à la route principale qui allait de Fès à Marrakech via Khénifra et Béni Mellal, la population semblait vivre en autarcie sinon recluse sur elle-même, au dam du Makhzen, tout un univers de superstitions étalait son ombre sur l'esprit des gens. Tout un brassage des trois religions(l'islam, le Judaïsme, le Christianisme) et le paganisme ouvraient l'esprit à des horizons mystiques insoupçonnables où la magie, la sorcellerie, la métaphysique l'emportaient plus sur tout autre chose.

    On entendait parler de déambulations nocturnes de la mythique "Mule des tombeaux" qui passait la nuit durant à visiter le patelin, d'une rue à l'autre, frappant la porte de l'un, griffonnant la fenêtre de l'autre et le lendemain, la nouvelle circulait qu'un tombeau aurait été profané la veille, qu'une main ou un bras ou avant bras de mort fut découpée ou arrachée.
    On savait que les filles de joie se consacraient à certaines pratiques sataniques.
    Ces filles de joie ( "animatrices sociales", aujourd'hui!) faisaient peur par le tatouage qu'elles portaient sur le visage et à l'avant-bras et par toutes ces histoires extraordinaires tissées autour de leur personne et de leur vie, en général. Pourtant, elles n'étaient pas toutes "sorcières" ni amies du "D'jin". Elles étaient bonnes et généreuses, humaines et serviables. Elles tissaient de très bonnes relations avec les voisins, avec des familles notoires et respectées et même compatissantes envers les personnes défavorisées. D'où elles finirent par gagner le respect de tous!
    Certes, quelques-unes parvinrent même à devenir des Divas de la région, sinon du pays en entier. Elles marquèrent leur époque, une fois devenues "Chikhates". les maisons de disques se les disputaient !
    Ce fut le temps des radio-transistor et des radio-cassettes !
     
             Abdelmalek Aghzaf , Fès, le 13/01/2013.

Created : 2013-01-13 09:53:30
Edited : 2013-01-13 10:52:16

samedi 12 janvier 2013

Suite de l'article ''Quand le langage agonise et tue'',...

Title : Quand le langage agonise et tue ( suite )
Category : Réflexions
Contents : (suite)
    Sans prétention aucune, croyez-moi, nous vivons, ces derniers temps, dans une espèce de tourbillon, telle l'approche d'un cyclone - Que Dieu nous en préserve, tous ! - Nous en avons dans le cœur un mélange de rage et de honte.
     De la vie modeste et combien précaire de la quasi totalité des citoyens aux hautes sphères qui représentent le peuple, nous assistons à de du *Moi*, et,...après eux le déluge !
     J'entends autour de moi, tout le temps et partout, ironiser à voix haute sur =la folie= non des grandeurs de ces gens-là de la nouvelle intelligentsia marocaine, mais de leur =folie= de populisme, d'arrivisme, d'opportunisme et de pragmatisme, sans omettre le phénomène grandissant d'un certain *Islamisme* politisé.
     D'autres que moi parlent carrément de =bêtise et de =bêtisier politique, voire de =crétinisme =.
     Pas drôle du tout à entendre !,..., qui de ces personnes, car elles sont comme nous, est la plus basse ? Qui a le plus gravement humilié cette démocratie naissante ou nui à la voie vers la démocratisation en notre pays ?,...
     Ils prêchent, ils prêchent, ils ne cessent de prêcher, ....que la faute est aux autres,... les *démons et les crocodiles*,....en laissant perler aux coins de leurs lèvres la petite bave de cynisme.
      La stupéfaction l'emporte, enfin.
      Et dire que ces gens-là veulent gouverner le pays, le redresser, le réformer, lui redorer l'image qu'il a !
      Et avec ce langage qui choque, dérange et manque de noblesse, de culture et dénigré de toute éducation et de toute civilité !
      On ne cessera jamais de leur demander un peu plus de sagesse, de réserve, et de retenue, n'est-ce pas là, la bienséance que nous doivent ces Officiels : Personnalités publiques et politiques,!!?
      **واه ياوي الميزان، الميزان، الميزان...**
     ( chanson populaire marocaine ).
             
                      Abdelmalek Aghzaf, Fès le 10/01/2013.
   
Created : 2013-01-10 10:00:17
Edited : 2013-01-10 10:00:21

Chronique

Title : Quand le langage agonise et tue ( suite )
Category : Réflexions
Contents :
(suite) Sans prétention aucune, croyez-moi, nous vivons, ces derniers temps, dans une espèce de tourbillon, telle l'approche d'un cyclone - Que Dieu nous en préserve, tous ! - Nous en avons dans le cœur un mélange de rage et de honte. De la vie modeste et combien précaire de la quasi totalité des citoyens aux hautes sphères qui représentent le peuple, nous assistons à de du *Moi*, et,...après eux le déluge ! J'entends autour de moi, tout le temps et partout, ironiser à voix haute sur =la folie= non des grandeurs de ces gens-là de la nouvelle intelligentsia marocaine, mais de leur =folie= de populisme, d'arrivisme, d'opportunisme et de pragmatisme, sans omettre le phénomène grandissant d'un certain *Islamisme* politisé. D'autres que moi parlent carrément de =bêtise et de =bêtisier politique, voire de =crétinisme =. Pas drôle du tout à entendre !,..., qui de ces personnes, car elles sont comme nous, est la plus basse ? Qui a le plus gravement humilié cette démocratie naissante ou nui à la voie vers la démocratisation en notre pays ?,... Ils prêchent, ils prêchent, ils ne cessent de prêcher, ....que la faute est aux autres,... les *démons et les crocodiles*,....en laissant perler aux coins de leurs lèvres la petite bave de cynisme. La stupéfaction l'emporte, enfin. Et dire que ces gens-là veulent gouverner le pays, le redresser, le réformer, lui redorer l'image qu'il a ! Et avec ce langage qui choque, dérange et manque de noblesse, de culture et dénigré de toute éducation et de toute civilité ! On ne cessera jamais de leur demander un peu plus de sagesse, de réserve, et de retenue, n'est-ce pas là, la bienséance que nous doivent ces Officiels : Personnalités publiques et politiques,!!? **واه ياوي الميزان، الميزان، الميزان...** ( chanson populaire marocaine ). Abdelmalek Aghzaf, Fès le 10/01/2013. Created : 2013-01-10 10:00:17 Edited : 2013-01-10 10:00:21 Envoyé de Catch Notes pour Android https://catch.com

Essai : pour égrener un chapelet,...

Title : Pour égrener un chapelet,...
Category : Essais
Contents :
    Suite à une réflexion, non datée, autour de la montée formidable de la mouvance islamiste, depuis la fin du siècle passé. Force est donnée de constater que durant la première décennie du XXIème siècle , cela va grandissant, un peu partout, dans le monde.
   Surtout dans le monde arabe qui, depuis l'invasion et l'occupation de l'Iraq, les événements vont connaître une ascension vertigineuse et non sans de complexes structures.
   Ce phénomène va certainement donner, face à l'inflation des régimes politiques, dictateurs et oppressifs, et en réponse aux retombées négatives sinon néfastes de la mondialisation et du nouvel ordre mondial sur une large couche des populations lésées en tout ce qui touche leur vie, une réaction *très* légitime des "Djihadistes", profitant de la révolte des jeunes *internautes*, en majorité - apolitiques-, n'ayant rien à voir avec l'islamisme ou le fanatisme.
   Ils s'élèvent, à leur façon, contre l'oppression, la misère, l'injustice, la précarité et la marginalisation - surtout - de la jeunesse.
   Quant aux Islamistes, voyant l'opportunité en les manifestations pacifiques, non uniquement l'occasion de s'exprimer, mais d'organiser, d'orienter et de diriger les revendications vers le changement radical du pouvoir en place :
    **Le Printemps Arabe** prend naissance en Tunisie puis en Égypte, au Yémen, en Libye, à Al Bahreïn, un peu moins, au Maroc, mais sans écoulement de sang, plus tard, ce sera le tour de la Syrie,....
    Une année après, nous assistons à ce début du changement, par l'écroulement des régimes et l'organisation des élections, ainsi que la mise en place des Constitutions, instaurant par là une sorte de régime démocratique. Pour la première fois, dans certains pays, on verra s'instaurer une élection présidentielle au suffrage universel. ***Les frères musulmans, les Salafistes*** et les musulmans modérés y participent avec beaucoup de ferveur. On verra la suite !
                         
                                   Abdelmalek Aghzaf, Fès,

                                  Created : 2013-01-11 10:31:57 Edited : 2013-01-11 10:32:01

Essai : pour égrener un chapelet,...

Title : Pour égrener un chapelet,...

Category : Essais

Contents :
 
    Suite à une réflexion, non datée, autour de la montée formidable de la mouvance islamiste, depuis la fin du siècle passé. Force est donnée de constater que durant la première décennie du XXIème siècle , cela va grandissant, un peu partout, dans le monde.

   Surtout dans le monde arabe qui, depuis l'invasion et l'occupation de l'Iraq, les événements vont connaître une ascension vertigineuse et non sans de complexes structures.
   Ce phénomène va certainement donner, face à l'inflation des régimes politiques, dictateurs et oppressifs, et en réponse aux retombées négatives sinon néfastes de la mondialisation et du nouvel ordre mondial sur une large couche des populations lésées en tout ce qui touche leur vie, une réaction *très* légitime des "Djihadistes", profitant de la révolte des jeunes *internautes*, en majorité - apolitiques-, n'ayant rien à voir avec l'islamisme ou le fanatisme. Ils s'élèvent, à leur façon, contre l'oppression, la misère, l'injustice, la précarité et la marginalisation - surtout - de la jeunesse.
   Quant aux Islamistes, voyant l'opportunité en les manifestations pacifiques, non uniquement l'occasion de s'exprimer, mais d'organiser, d'orienter et de diriger les revendications vers le changement radical du pouvoir en place :
   **Le Printemps Arabe** prend naissance en Tunisie puis en Égypte, au Yémen, en Libye, à Al Bahreïn, un peu moins, au Maroc, mais sans écoulement de sang, plus tard, ce sera le tour de la Syrie,....
   Une année après, nous assistons à ce début du changement, par l'écroulement des régimes et l'organisation des élections, ainsi que la mise en place des Constitutions, instaurant par là une sorte de régime démocratique.
   Pour la première fois, dans certains pays, on verra s'instaurer une élection présidentielle au suffrage universel.
   ***Les frères musulmans, les Salafistes*** et les musulmans modérés y participent avec beaucoup de ferveur. On verra la suite !

                                    Abdelmalek AGHZAF, FÈS,
Created : 2013-01-11 10:31:57
Edited : 2013-01-11 10:32:01

vendredi 11 janvier 2013

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Nouvelle écrite par Nejma Aghzaf le 25/8/2008 à Fès:

Title : Coeur Florissant
Category : Conte/nouvelle:

      Il était une fois un roi qui avait quatre épouses. Il aimait beaucoup la quatrième et faisait tout pour la satisfaire, alors que pour sa troisième femme même s'il l'aimait aussi, il pressentait toujours qu'elle allait le délaisser pour un autre homme...
      La deuxième femme était d'une gentillesse incomparable et lui était très serviable, tandis que la première épouse même si elle tenait à servir son époux et à faire tout ce qu'elle pouvait pour lui plaire, sa majesté ne faisait que l'ignorer et semblait la délaisser complètement...
     Un jour, ce roi tomba malade, et comme il sentait que le moment de la fin s'approchait, il commença à réfléchir, puis à un moment donné, il fit appel à chacune des quatre épouses, afin de reconnaître celle qui accepterait d’accomplir son ultime vœux.
     Commençant par sa quatrième femme, le roi dit: Toi, ma chérie, je t'ai aimée plus que les autres épouses, je t'ai bien servie durant toute ma vie..., acceptes-tu de m'accompagner dans mon tombeau? Elle lui répondit : Impossible, je suis encore si jeune, moi ! Et elle partit sans aucune explication, ni compassion.
     Alors, le roi avait fit appel à sa troisième épouse pour savoir si celle-ci acceptait le fait d'achever sa vie éphémère avec lui et faire son voyage ultime à l'au-delà, vers l'éternité absolue.... Mais encore cette fois, la réponse était pareille à la précédente, pire encore, puisque cette épouse voulait continuer le reste de sa vie avec un autre homme, exactement comme le roi devinait avant...
      Malgré cette déception suprême et ce comportement inattendu de ces épouses, le roi ne perdit l'espoir d'avoir parmi ses épouses, au moins une, qui accepterait sa demande si extraordinaire. Il fit ainsi appel à la deuxième femme. Laquelle épouse qui était toujours près de lui, et l'écoutait plus attentivement. Alors, cette fois, la réponse fut, en quelque sorte, moins douloureuse que les autres précédentes, puisque cette épouse était si intelligente au point qu'elle s'excusa d'abord au roi de ne pouvoir accomplir sa demande. En revanche, elle pensa qu'elle pouvait au moins accompagner l'auguste souverain, son bien-aimé, pendant son enterrement et suivre ses funérailles afin de lui faire ses adieux en posant des fleurs rouges sur son tombeau, comme signe du grand amour qu'elle portait pour lui.
     Cependant, le roi fut affligé à cause du reniement affreux de ses trois épouses. Soudain, une voix vint de la grande salle du Harem,répliquant : - Moi, je te suivrai au tombeau, nous mourons ensemble et je serais avec toi là où tu irais… Le roi se retourna brusquement pour découvrir l’identité de cette voix qui vint faire renaître son espoir, après sa profonde déception et déchirante affliction.
      Cette personne n’était autre que sa première épouse toute laide, chétive et maladive à cause de l’ignorance de ce roi et de sa malveillance envers elle.
     Envahi par le labyrinthe des sentiments de regret, de honte et de remord. le roi mourut et laissa derrière lui une histoire mythique.
     Elle porte toujours l’énigme de la vie humaine, à savoir la signification symbolique de ces quatre épouses, dont la quatrième reflètera bien le corps humain, avec ses plaisirs et ses désirs charnels et avec quel courage ! , que chacun de nous cherche toujours à les assouvir tous, sans aucun doute ni crainte. Alors, que la troisième épouse était tout ce que nous possédons (or,argent,terres, immeubles…) durant notre vie et qui, immédiatement, change de propriétaire dès notre mort, ensuite, la deuxième épouse était à la fois nos parents, nos frères, nos soeurs, ainsi que nos fidèles ami(e) s que nous trouvons toujours à côté de nous dans la bonne et la mauvaise fortune et qui sont présentes, même, aux funérailles pour nous faire leurs adieux. Tandis que la première épouse reflète la seule chose qui accompagnera chaque Homme dans son tombeau et qui ne peut être que ses bonnes actions faites durant toute sa vie vécue, avec son bien et son mal…
     Ainsi, après avoir lu l’histoire de ce roi aveuglé par son attachement aux désirs matériels au contraire des bienfaits et la mauvaise image de ses actions, vous pouvez au moins vous interroger sur l'État de votre propre compagnon, afin de voir la réalité de vos actions ici-bas ?! .....et ce qui vous attend....là-bas !

            Nejma Aghzaf. Le 25/8/2008 à Fès.
            Created : 2012-12-26 10:36:22 Edited : 2012-12-27 10:49:27
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Chronique réflexion texte littéraire

Title : Quand le langage agonise et tue ! Category : Réflexions Contents : Pour méditer autour du langage utilisé, au jour d'aujourd'hui, par les hommes politiques, au Maroc, en passant par celui employé aussi bien par le chef du gouvernement que par le restant des ministres constituant la majorité gouvernante, ainsi que par les nouveaux chefs de file des partis politiques en vogue, aussi bien de 'droite' que de 'gauche', nous ne pouvons que constater une sorte de descente aux enfers, un certain déficit langagier déplorable et extrêmement dangereux. En une année, au pouvoir exécutif, tout un langage s'est vu prendre une grande surface au niveau de la communication publique. Tout un artéfact lexicographique est en train de meubler les discours, qui étaient, jusqu'à un passé récent, une langue de bois : démagogique, toute simple, est devenue, du jour au lendemain, comme par enchantement, autre chose, de si grave. Ce qui fait dire aux marocains : C'est dans ce cadre que nous trouvons légitime de citer un des grands penseurs français du XXème siècle : Roland Barthes, dans son ouvrage ** Le Plaisir du texte**, aux éditions du Seuil, 1973, p.p. 46/47 : "(...) Chaque fiction est soutenue par un parler social, un sociolecte, auquel elle s'identifie : la fiction, c'est ce degré de consistance où atteint un langage lorsqu'il a exceptionnellement pris et trouve une classe sacerdotale (prêtres, intellectuels, artistes) pour le parler communément et le diffuser. "... Chaque peuple a au-dessus de lui un tel ciel de concepts mathématiquement répartis, et, sous l'exigence de la vérité, il entend désormais que tout dieu conceptuel ne soit cherché nulle part ailleurs que dans sa sphère" (Nietzsche) : nous sommes tous pris dans la vérité des langages, c'est à dire dans leur régionalité, entraînés dans la formidable rivalité qui règle leur voisinage. Car chaque parler (chaque fiction) combat pour l'hégémonie, s'il a le pouvoir pour lui, il s'étend partout dans le courant et le quotidien de la vie sociale, il devient doxa, nature : c'est le parler prétendument apolitique des hommes politiques, des agents de l'État, c'est celui de la presse, de la radio, de la télévision, c'est celui de la conversation, mais même hors du pouvoir, contre lui, la rivalité renaît, les parlers se fractionnent, luttent entre eux. Une impitoyable topique règle la vie du langage, le langage vient toujours de quelque lieu, il est topos guerrier." Ceci dit, on ne peut être plus clair, il n'y a plus qu'un pas pour arriver au langage populiste, lequel est quasiment devenu, pour certains, le moyen - à la mode - pour prêcher la Vérité, enfin, leur vérité et la prônent sur la scène politique partisane et nationale . On n'a pas à les nommer. Il s'y reconnaîtront d'eux-mêmes et tous les marocains les connaissent. Nous n'avons pas, non plus, ni à les approuver ou à les désapprouver, ni à les blâmer à outrance, ce n'est point là notre objectif. Notre but est, surtout, de retracer - en témoins - la fin d'une époque glorieuse de notre - nation - au niveau du langage qui, comme la langue, véhiculait une vraie culture. Or, aujourd'hui, ce langage ne véhicule que le ridicule, le faux, en plus de la langue de bois. Naguère, on parlait bien, parce qu'on avait une petite tête, mais bien pleine. On savait bien écouter, car on prêtait au taux d'écoute l'intérêt qu'il fallait, afin de savoir et de mieux connaître. Il y avait, certainement, cette déontologie de la parole et de l'écoute, cette bienséance nécessaire à toute bonne communication, dans le respect et le respect mutuel, mais cela se devait à la bonne éducation- qui- malheureusement, fait monnaie rare, et fait beaucoup défaut à notre société, ces derniers temps. On peut toujours aller loin, dans ce débat. ( à suivre ). Abdelmalek Aghzaf , le 01/01/2013 à Fès. Created : 2013-01-05 11:29:19 Edited : 2013-01-05 14:01:55 Envoyé de Catch Notes pour Android https://catch.com

Title : Quand le langage agonise et tue ! Category : Réflexions Contents : Pour méditer autour du langage utilisé, au jour d'aujourd'hui, par les hommes politiques, au Maroc, en passant par celui employé aussi bien par le chef du gouvernement que par le restant des ministres constituant la majorité gouvernante, ainsi que par les nouveaux chefs de file des partis politiques en vogue, aussi bien de 'droite' que de 'gauche', nous ne pouvons que constater une sorte de descente aux enfers, un certain déficit langagier déplorable et extrêmement dangereux. En une année, au pouvoir exécutif, tout un langage s'est vu prendre une grande surface au niveau de la communication publique. Tout un artéfact lexicographique est en train de meubler les discours, qui étaient, jusqu'à un passé récent, une langue de bois : démagogique, toute simple, est devenue, du jour au lendemain, comme par enchantement, autre chose, de si grave. Ce qui fait dire aux marocains : C'est dans ce cadre que nous trouvons légitime de citer un des grands penseurs français du XXème siècle : Roland Barthes, dans son ouvrage ** Le Plaisir du texte**, aux éditions du Seuil, 1973, p.p. 46/47 : "(...) Chaque fiction est soutenue par un parler social, un sociolecte, auquel elle s'identifie : la fiction, c'est ce degré de consistance où atteint un langage lorsqu'il a exceptionnellement pris et trouve une classe sacerdotale (prêtres, intellectuels, artistes) pour le parler communément et le diffuser. "... Chaque peuple a au-dessus de lui un tel ciel de concepts mathématiquement répartis, et, sous l'exigence de la vérité, il entend désormais que tout dieu conceptuel ne soit cherché nulle part ailleurs que dans sa sphère" (Nietzsche) : nous sommes tous pris dans la vérité des langages, c'est à dire dans leur régionalité, entraînés dans la formidable rivalité qui règle leur voisinage. Car chaque parler (chaque fiction) combat pour l'hégémonie, s'il a le pouvoir pour lui, il s'étend partout dans le courant et le quotidien de la vie sociale, il devient doxa, nature : c'est le parler prétendument apolitique des hommes politiques, des agents de l'État, c'est celui de la presse, de la radio, de la télévision, c'est celui de la conversation, mais même hors du pouvoir, contre lui, la rivalité renaît, les parlers se fractionnent, luttent entre eux. Une impitoyable topique règle la vie du langage, le langage vient toujours de quelque lieu, il est topos guerrier." Ceci dit, on ne peut être plus clair, il n'y a plus qu'un pas pour arriver au langage populiste, lequel est quasiment devenu, pour certains, le moyen - à la mode - pour prêcher la Vérité, enfin, leur vérité et la prônent sur la scène politique partisane et nationale . On n'a pas à les nommer. Il s'y reconnaîtront d'eux-mêmes et tous les marocains les connaissent. Nous n'avons pas, non plus, ni à les approuver ou à les désapprouver, ni à les blâmer à outrance, ce n'est point là notre objectif. Notre but est, surtout, de retracer - en témoins - la fin d'une époque glorieuse de notre - nation - au niveau du langage qui, comme la langue, véhiculait une vraie culture. Or, aujourd'hui, ce langage ne véhicule que le ridicule, le faux, en plus de la langue de bois. Naguère, on parlait bien, parce qu'on avait une petite tête, mais bien pleine. On savait bien écouter, car on prêtait au taux d'écoute l'intérêt qu'il fallait, afin de savoir et de mieux connaître. Il y avait, certainement, cette déontologie de la parole et de l'écoute, cette bienséance nécessaire à toute bonne communication, dans le respect et le respect mutuel, mais cela se devait à la bonne éducation- qui- malheureusement, fait monnaie rare, et fait beaucoup défaut à notre société, ces derniers temps. On peut toujours aller loin, dans ce débat. ( à suivre ). Abdelmalek Aghzaf , le 01/01/2013 à Fès. Created : 2013-01-05 11:29:19 Edited : 2013-01-05 14:56:58