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mercredi 8 mai 2013

Chronique du corps : langage des gestes,


                Chronique du corps : langage des gestes,
     


L'œil, de son regard curieux balaya le champ de vision à 360° à la ronde, des paysages hétéroclites, statiques - comme peints d'une main d'artiste de génie sur une toile grand format.

De la nature morte,...

Collines aux versants tachetés d'Arganiers avec quelque troupeau de joyeux caprins tout autour.

Regard vertical sur des poules picorant dans un espace nu de terrain vague où seuls deux chats se hasardèrent, en bonne intelligence, tout près de la volaille heureuse, afin de goûter aux victuailles du hasard.

Au loin, on devinait l'océan bouger lentement dans son mouvement perpétuel de marées basses et de marées hautes faisant fi des manœuvres des bateliers ou des pollueurs de tous les horizons.
 Le bras se remuant car un doigt voulait gratter une partie du front : la racine d'un CIL qui vint de quitter sa place, une fois pour toute, de sous le sourcil droit. Tout le corps - frémissant  dans un mouvement imperceptible - acquiesça le geste du doigt gratteur.

 Un bonheur cutané dont on ne pouvait se passer quelque ait été la situation.


L'oreille perçut le passage d'une brise à travers les feuillages touffus du tilleul centenaire d'en face, un sifflement au timbre triste - tel celui du train : "Le Minuit-Express". Le bruissement aigu des feuilles et le son de la brise qui les traversait ne pouvait qu'évoquer le sifflement infernal de ce train-là !
Le souvenir, l'évocation, l'association des idées donnèrent à l'instant la teinte qu'il fallait, procurèrent au moment la musique d'accompagnement qui y allait.
Ainsi fut née la sonate du Crépuscule et la muse souffla dans les Cors ; sur la feuille lactée ou lactescente et inerte naquit la Parole et l'inspiration joua avec l'orchestre des mots le morceau sublime de la musique éternelle de cette Nouvelle dans sa brièveté incommensurable.

Abdelmalek Aghzaf, Lakhsass, Souss Draà, le 10/4/2013.




lundi 14 janvier 2013

Moyen-Atlas & Fes un même ittinéraire: Quand le langage agonise et tue(première partie)

Quand le langage agonise et tue(première partie)

Title : Quand le langage agonise et tue !
Category : Réflexions
Contents : Pour méditer autour du langage utilisé, au jour d'aujourd'hui, par les hommes politiques, au Maroc, en passant par celui employé aussi bien par le chef du gouvernement que par le restant des ministres constituant la majorité gouvernante, ainsi que par les nouveaux chefs de file des partis politiques en vogue, aussi bien de 'droite' que de 'gauche', nous ne pouvons que constater une sorte de descente aux enfers, un certain déficit langagier déplorable et extrêmement dangereux.
   En une année, au pouvoir exécutif, tout un langage s'est vu prendre une grande surface au niveau de la communication publique.
   Tout un artéfact lexicographique est en train de meubler les discours, qui étaient, jusqu'à un passé récent, une langue de bois : démagogique, toute simple, est devenue, du jour au lendemain, comme par enchantement, autre chose, de si grave. Ce qui fait dire aux marocains :
   C'est dans ce cadre que nous trouvons légitime de citer un des grands penseurs français du XXème siècle : Roland Barthes, dans son ouvrage ** Le Plaisir du texte**, aux éditions du Seuil, 1973, p.p. 46/47 :
   "(...) Chaque fiction est soutenue par un parler social, un sociolecte, auquel elle s'identifie : la fiction, c'est ce degré de consistance où atteint un langage lorsqu'il a exceptionnellement pris et trouve une classe sacerdotale (prêtres, intellectuels, artistes) pour le parler communément et le diffuser.
   "... Chaque peuple a au-dessus de lui un tel ciel de concepts mathématiquement répartis, et, sous l'exigence de la vérité, il entend désormais que tout dieu conceptuel ne soit cherché nulle part ailleurs que dans sa sphère" (Nietzsche) : nous sommes tous pris dans la vérité des langages, c'est à dire dans leur régionalité, entraînés dans la formidable rivalité qui règle leur voisinage. Car chaque parler (chaque fiction) combat pour l'hégémonie, s'il a le pouvoir pour lui, il s'étend partout dans le courant et le quotidien de la vie sociale, il devient doxa, nature : c'est le parler prétendument apolitique des hommes politiques, des agents de l'État, c'est celui de la presse, de la radio, de la télévision, c'est celui de la conversation, mais même hors du pouvoir, contre lui, la rivalité renaît, les parlers se fractionnent, luttent entre eux. Une impitoyable topique règle la vie du langage, le langage vient toujours de quelque lieu, il est topos guerrier."
   Ceci dit, on ne peut être plus clair, il n'y a plus qu'un pas pour arriver au langage populiste, lequel est quasiment devenu, pour certains, le moyen - à la mode - pour prêcher la Vérité, enfin, leur vérité et la prônent sur la scène politique partisane et nationale .
   On n'a pas à les nommer. Il s'y reconnaîtront d'eux-mêmes et tous les marocains les connaissent.
   Nous n'avons pas, non plus, ni à les approuver ou à les désapprouver, ni à les blâmer à outrance, ce n'est point là notre objectif.
   Notre but est, surtout, de retracer - en témoins - la fin d'une époque glorieuse de notre - nation - au niveau du langage qui, comme la langue, véhiculait une vraie culture.
   Or, aujourd'hui, ce langage ne véhicule que le ridicule, le faux, en plus de la langue de bois.
   Naguère, on parlait bien, parce qu'on avait une petite tête, mais bien pleine. On savait bien écouter, car on prêtait au taux d'écoute l'intérêt qu'il fallait, afin de savoir et de mieux connaître.
   Il y avait, certainement, cette déontologie de la parole et de l'écoute, cette bienséance nécessaire à toute bonne communication, dans le respect et le respect mutuel, mais cela se devait à la bonne éducation- qui- malheureusement, fait monnaie rare, et fait beaucoup défaut à notre société, ces derniers temps.
 On peut toujours aller loin, dans ce débat. ( à suivre ).
         
  Abdelmalek Aghzaf , le 01/01/2013 à Fès.
 
 
Created : 2013-01-05 11:29:19
Edited : 2013-01-05 14:01:55

samedi 12 janvier 2013

Suite de l'article ''Quand le langage agonise et tue'',...

Title : Quand le langage agonise et tue ( suite )
Category : Réflexions
Contents : (suite)
    Sans prétention aucune, croyez-moi, nous vivons, ces derniers temps, dans une espèce de tourbillon, telle l'approche d'un cyclone - Que Dieu nous en préserve, tous ! - Nous en avons dans le cœur un mélange de rage et de honte.
     De la vie modeste et combien précaire de la quasi totalité des citoyens aux hautes sphères qui représentent le peuple, nous assistons à de du *Moi*, et,...après eux le déluge !
     J'entends autour de moi, tout le temps et partout, ironiser à voix haute sur =la folie= non des grandeurs de ces gens-là de la nouvelle intelligentsia marocaine, mais de leur =folie= de populisme, d'arrivisme, d'opportunisme et de pragmatisme, sans omettre le phénomène grandissant d'un certain *Islamisme* politisé.
     D'autres que moi parlent carrément de =bêtise et de =bêtisier politique, voire de =crétinisme =.
     Pas drôle du tout à entendre !,..., qui de ces personnes, car elles sont comme nous, est la plus basse ? Qui a le plus gravement humilié cette démocratie naissante ou nui à la voie vers la démocratisation en notre pays ?,...
     Ils prêchent, ils prêchent, ils ne cessent de prêcher, ....que la faute est aux autres,... les *démons et les crocodiles*,....en laissant perler aux coins de leurs lèvres la petite bave de cynisme.
      La stupéfaction l'emporte, enfin.
      Et dire que ces gens-là veulent gouverner le pays, le redresser, le réformer, lui redorer l'image qu'il a !
      Et avec ce langage qui choque, dérange et manque de noblesse, de culture et dénigré de toute éducation et de toute civilité !
      On ne cessera jamais de leur demander un peu plus de sagesse, de réserve, et de retenue, n'est-ce pas là, la bienséance que nous doivent ces Officiels : Personnalités publiques et politiques,!!?
      **واه ياوي الميزان، الميزان، الميزان...**
     ( chanson populaire marocaine ).
             
                      Abdelmalek Aghzaf, Fès le 10/01/2013.
   
Created : 2013-01-10 10:00:17
Edited : 2013-01-10 10:00:21

Chronique

Title : Quand le langage agonise et tue ( suite )
Category : Réflexions
Contents :
(suite) Sans prétention aucune, croyez-moi, nous vivons, ces derniers temps, dans une espèce de tourbillon, telle l'approche d'un cyclone - Que Dieu nous en préserve, tous ! - Nous en avons dans le cœur un mélange de rage et de honte. De la vie modeste et combien précaire de la quasi totalité des citoyens aux hautes sphères qui représentent le peuple, nous assistons à de du *Moi*, et,...après eux le déluge ! J'entends autour de moi, tout le temps et partout, ironiser à voix haute sur =la folie= non des grandeurs de ces gens-là de la nouvelle intelligentsia marocaine, mais de leur =folie= de populisme, d'arrivisme, d'opportunisme et de pragmatisme, sans omettre le phénomène grandissant d'un certain *Islamisme* politisé. D'autres que moi parlent carrément de =bêtise et de =bêtisier politique, voire de =crétinisme =. Pas drôle du tout à entendre !,..., qui de ces personnes, car elles sont comme nous, est la plus basse ? Qui a le plus gravement humilié cette démocratie naissante ou nui à la voie vers la démocratisation en notre pays ?,... Ils prêchent, ils prêchent, ils ne cessent de prêcher, ....que la faute est aux autres,... les *démons et les crocodiles*,....en laissant perler aux coins de leurs lèvres la petite bave de cynisme. La stupéfaction l'emporte, enfin. Et dire que ces gens-là veulent gouverner le pays, le redresser, le réformer, lui redorer l'image qu'il a ! Et avec ce langage qui choque, dérange et manque de noblesse, de culture et dénigré de toute éducation et de toute civilité ! On ne cessera jamais de leur demander un peu plus de sagesse, de réserve, et de retenue, n'est-ce pas là, la bienséance que nous doivent ces Officiels : Personnalités publiques et politiques,!!? **واه ياوي الميزان، الميزان، الميزان...** ( chanson populaire marocaine ). Abdelmalek Aghzaf, Fès le 10/01/2013. Created : 2013-01-10 10:00:17 Edited : 2013-01-10 10:00:21 Envoyé de Catch Notes pour Android https://catch.com