Méditations et réflexions :
Le solitaire heureux, dans les meilleurs des mondes possibles.
De toutes les façons, il ne pouvait rien faire, tant les raisons qui l'obligèrent à s'arrêter existaient toujours et même s'il le voulait bien, il serait incapable de tenir devant les imprévus auxquels il ne s'attendait guère et qui étaient plus forts que lui.
Les choses étaient ainsi, il se laissa aller.
À quoi bon lutter contre la houle, quand on n'était pas si bon nageur.
Il fallait laisser du temps au temps.
" Réussit bien qui sait attendre."
"Patience, patience,..." se contentait- il de répéter, mais sans cesser de se poser des questions - sans être convaincu d'aucune réponse -
Il ne savait pas pourquoi ni comment il s'arrêta tout d'un coup ; lui, qui croyait pourtant qu'il était si bien fait pour cette besogne, depuis déjà très longtemps !
Cependant, il n'ignorait pas qu'à chaque chose un début et une fin et qu'il fallait s'y attendre. Tôt ou tard, cela devait arriver inéluctablement.
Même quand on disait que la vie avait un sens, ce ne pouvait être que relatif. Tout dépendait en fait de la situation dans laquelle on se trouvait ; l'État d'âme et le taux de positivité des énergies auxquelles il avait affaire ou auxquelles il faisait face.
Il parvint quand même à se résigner, en croyant - comme ses ancêtres - en l'effet révolutionnaire des étoiles et de tous ces corps célestes qui avaient très probablement une influence sur l'astre bleu : la terre et sur tout ce qui y vivait.
Comme les cycles des saisons, sa verve et son inspiration allaient retrouver leur cours normal.
Il n'avait qu'à y penser plus profondément pour que la joie et le bonheur intérieur (forces essentielles à sa survie) reprennent le dessus et que sa vocation reprenne sa voie.
Il n'avait plus aucune autre alternative que l'attente raisonnée, la plainte et le doute ne servaient plus à rien.
Dans l'attente de ce déclic nécessaire et de ce Graal escompté, il se laissa aller.
Une brise si légère secoua doucement les feuillages des platanes et des mûriers. Le lourd nuage gris disparaissait lentement derrière les crêtes perceptibles à l'horizon, cédant aux lumières étincelantes et disparates de la voûte céleste, omnisciente, du crépuscule.
Ce moment du coucher du soleil et la tombée de la nuit où les lumières étaient en leur froideur donnait à l'esprit une sérénité presque divine, un calme qui ne pouvait évoquer que le silence sidéral, pendant une contemplation estivale nocturne.
Face à cette splendeur de l'univers, toute autre pensée, aussi positive soit-elle, ne pouvait tenir très longtemps. Il finit par chasser toutes ces idées noires et une joie intérieure le submergea de tout son être et commença à fredonner quelques airs, à tel point qu'il s'étonna de ce changement brusque. Il comprit enfin qu'il était heureux d'être là, soi-même, solitaire mais heureux de vivre cet instant irréel.
Comme par enchantement, tous ses soucis auxquels il pensait toute l'après midi finirent par s'effriter dans son esprit. Il n'en garda qu'une image vague. Après tout, il ne fut pas fait pour être trop rationnel, pensa-t-il, loin de là, lui, rêveur qu'il était, avait un esprit plutôt irrationnel, imaginatif et intuitif.
Il décida, sur le champ, de ne plus plonger dans l'océan de la réalité avec ses multiples inconvenances, ses difficultés, ses hauts et ses bas, ses mauvaises facettes, ingrates et hostiles.
Il pensa que la vie était peut-être un mirage sans fin, selon ses dernières lectures à propos de la physique quantique, de la mécanique quantique et de la théorie des cordes.
Cela valait mieux pour lui que de positiver dans ce sens, dans sa solitude et loin d'autrui.
Toujours est-il que transmettre sa passion est un des meilleurs sentiments humains possibles !
Transmettre un Savoir, perpétuer cette curiosité humaine et ancestrale de la Connaissance ne pouvait être qu'un bon don du ciel. Une fois on était conscient qu'on en possédait, il fallait tout faire pour en préserver la flamme et l'utiliser à bon escient.
Cette idée le mit sur la bonne voie : sa vie devait, enfin, avoir un sens !
Sur terre, une infinité d'êtres humains naissait, vivait et mourait, sans plus. La machine de procréation de l'espèce continuait son entreprise. L'anonymat de la fourmilière. Tout était conçu, depuis l'aube des temps, pour que cela se déroule et se réalise ainsi. Le système fut bien verrouillé.
Il fallait bien y penser, pourtant.
Au delà de la grande relativité du savant Einstein et grâce à cette découverte, il fallait -pour les chercheurs- résoudre le problème de la gravité électromagnétique, en ouvrant le champ d'investigation à la réflexion sur "la théorie des Cordes", l'interactivité des mondes.
Cette possibilité, et non des moindres, permettrait de comprendre l'existence d'une simultanéité des univers dans le temps et dans l'espace.
On a bien dépassé le voyage dans le temps.
La théorie de troisième, quatrième et cinquième dimensions sont bien loin.
La physique quantique et les mathématiques se rencontrent, comme par hasard, avec le monde métaphysique des trois grandes religions monothéistes : la présence d'autres mondes que le nôtre dans l'espace / temps des hommes :
Les messages bibliques et coraniques, notamment, ouvraient bien des horizons insoupçonnables, depuis bien longtemps. On s'en doutait ; les métaphores des récits des saintes écritures donnaient lieu à de multiples interprétations aussi extraordinaires que plausibles.
La téléportation qui semblait relever du domaine de la science fiction devait paraître possible rien qu'en se référant au récit de Salomon et de la reine de Sabae : "Balqiss".
Alors, pouvait-on, encore, douter de l'existence des mondes symétriques ou parallèles? Avec la théorie des cordes, l'homme, au jour d'aujourd'hui, pourrait avoir une certitude, grâce à la physique mathématique et à la connaissance -non encore élucidée totalement- des ancêtres que les phénomènes des O.V.N.I. allait devenir tout simplement une réalité.
L'homme ne serait point seul, l'unique locataire de l'infini univers. D'autres espèces, plus intelligentes, devraient occuper des mondes et des espace/temps symétriques à celui de l'espèce humaine.
Les phénomènes des apparitions "furtives" des navettes spatiales et des êtres extraordinaires pourraient être élucidés grâce à la persévérance des scientifiques, chercheurs dans les domaines de la physique et des mathématiques, tôt ou tard, mais cela viendra certainement.
Abdelmalek Aghzaf,
Fès, le 10/6/2013.